vendredi 30 octobre 2009

Douce amie

Œuvre de Frédéric Biotteau
Le temps n’a pas prise sur certains sentiments.
Il ne ternira pas notre belle amitié,
n’effacera jamais nos souvenirs d’enfants
et ne séparera pas nos âmes liées.

Nous avons échangé de multiples secrets,
des promesses que je n’oublierai jamais.
Je te confie encore mes joies et mes peines,
te savoir à mes côtés me rend plus sereine.

Je suis ton amie cela veut dire beaucoup,
un lien s’est précieusement tissé entre nous.
Tu as ta place dans ma famille de cœur,
toi qui m’as si souvent pardonné mes erreurs.

Je veux que tu saches que je suis à l’écoute
de tes tourments, tes larmes, tes peurs et tes doutes.
Je partage avec toi tous mes plus grands bonheurs,
tu m’es essentielle, comme une de mes sœurs.

vendredi 16 octobre 2009

Nostalgie

Tu es cet ami que je ne vois presque plus,
ce frère si précieux que je n’ai jamais eu.
Tu me manques tellement, je ne sais l’écrire,
et me berce tendrement dans nos souvenirs.

Nous avons partagé des instants de bonheur,
des promesses murmurées que je garde au cœur.
En moi résonne encore l’écho de nos rires
quand ma nostalgie me ramène à nos délires.

La vie nous éloigne, pourquoi nier l’évidence ?
C’est jour après jour qu’en témoigne ton absence.
J’ai beau garder l’espoir que tout n’est pas perdu,
j’ai bien peur que demain tu ne me parles plus.

Le temps s’envole pourtant, mais n’efface pas
ce lien qui est d’or et ne se rompt qu’au trépas.
Ces sentiments forts que je ne peux oublier
m’aident à préserver notre douce amitié.

Je t’en prie pense à moi, garde-moi en mémoire,
ne mets pas un terme à notre longue histoire…

mardi 13 octobre 2009

Beauté cachée

Œuvre de Frédéric Biotteau
Son cœur lourd de larmes, un peu trop blessé
se remplit peu à peu de ces gouttes salées.
Une boule au creux du corps sur le point d’éclater
étouffe de souffrance son âme esseulée.

Contenir ses sanglots sous son masque de cire,
oublier les offenses pour sa peine tarir,
c’est le lot quotidien de cette femme douleur
qui part à vau l’eau dans le flot des rancœurs

Evanouie dans ces mots source de ses maux,
son esprit sali par d’horribles ragots,
elle erre à la recherche d’une délivrance
où nul ne se méfierait de son apparence.

Dur d’être différente dans ce monde régi
par des normes exigeantes et le regard d’autrui.
En quête d’un honneur qu’on lui a interdit,
elle ne se sent libre qu'à l'abri de la nuit.

Pourquoi ne peuvent-ils pas la voir sans la juger
et regarder l’éclat de ses douces pensées ?
Elle est bien plus belle que ceux qui la harcèlent
car au fond de ses yeux jaillit une étincelle.

mardi 29 septembre 2009

Auréole d'amitié

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau
Les anges généreux sont venus m’apporter
un présent merveilleux d’une rare beauté.
Plus précieux à mes yeux que les plus grands trésors,
ils m’ont appris que les fées existaient encore.

Je l’ai vue s’approcher irradiant de bonté,
son sourire a suffi à me mettre en confiance.
J’associais les apparences à la méfiance,
mais elles ne cachaient que son âme enchantée.

J’ai vu en elle la gentillesse incarnée,
la confidente et l’amie dont on peut rêver.
Elle est pour moi celle qui mérite des ailes,
une femme au grand cœur, très sincère et fidèle.

Elle a une magie qu’elle ne soupçonne pas,
son amour des autres illumine mes pas.
Je garde cette amitié comme un don des cieux,
la clé de la porte du royaume des dieux.

mardi 22 septembre 2009

Condamnée à tort

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau
Je crie mon innocence au verre du parloir
et vois dans ton absence la mort d’un espoir.
Je ne suis pas coupable de ce crime infâme,
pourrai-je prouver un jour ce qu’en vain je clame ?

J’étais heureuse avant, de cette vie paisible
dans ma belle maison, témoin de l’indicible.
Maintenant enfermée dans ma cellule étroite,
je n’ai plus que ces larmes peuplant mes nuits moites.

J’essaie de me souvenir de la liberté,
de ces temps bénis où j’en possédais la clé.
Ne me reste aujourd’hui que tes yeux qui m’accusent
depuis l’implacable verdict que je récuse.

Je fais appel à ton cœur pour nier l’évidence,
ces preuves sont un leurre, ce mobile factice.
Pour t’induire en erreur et brouiller les indices,
les tueurs de ton père ont changé les apparences.

Comment penser que je serais allée si loin ?
Comment peux-tu me croire cruelle à ce point ?
Si j’étais celle qui lui a donné la mort,
crois-tu vraiment que j’aurais démembré son corps ?

S’égrènent les heures, s’accumulent les ans,
dans ma prison je meurs un peu plus chaque instant.
Je ne suis plus la même, j’ai dû m’endurcir
pour affronter les autres et ne plus subir.

Tu n’entrevois pas la violence carcérale,
tout le temps je combats cette peur viscérale.
Si je sors demain de cet enfer de béton,
je garderai en moi ces souffrances sans nom.

mardi 15 septembre 2009

Les cris du cœur

Entendre rire les ombres de nos désaccords,
voir sourire ces silences qui ne sont plus d’or,
quand je veux que la danse de nos rancœurs s’achève
je dois ranger mes larmes pour espérer la trêve.

Je ne suis qu’un soldat dont les armes sont blessées,
mais pour qui ces combats ne sont pas souffrances vaines.
Je demeure sa princesse à l’orgueil détrôné,
dans les haillons de mes pleurs s’amenuise ma peine.

Les conseils d’une nuit où je ne dors presque pas,
m’apaisent sans un bruit dans l’écho de nos excuses.
Je m’éveille au matin sans colère mais confuse,
de tous nos maux échangés qui nous ont laissés las.

Cet orage passager efface les rancunes
que le temps a semées au fil de notre routine.
Et l’éclat de nos voix a chassé ces importunes
pour voir à nouveau éclore nos passions câlines.

Souvent de nos disputes naissent des confidences,
ne pas fuir les conflits rend notre amour plus intense.
Il faut parfois payer le prix d’un si doux bonheur
pour vivre des jours heureux auprès des âmes sœurs.

lundi 7 septembre 2009

Maux dits

Ce soir l’ange au cœur gros est venu me confier
le poids de ses maux qui alourdissaient son âme.
Auprès de mes mots doux, elle a voulu trouver
une once de réconfort à travers ses larmes.

Cette femme avait les ailes trop fatiguées,
les plumes en pagaille d’un oiseau blessé.
Elle avait le regard dévasté de chagrin,
mon amie, celle vers qui j’ai tendu la main.

Auréolée de tristesse, elle était confuse
de sonner à ma porte secouée de sanglots.
D’une tendre étreinte j’ai consolé ma muse
qui d’une voix pâle m’a livré son fardeau.

Choquée par l’amère folie de sa marâtre
qui dans un excès de rage l’avait conspuée,
je voyais tressaillir son visage d’albâtre
tandis qu’elle évoquait la honte suscitée.

Je n’ai pu qu’écouter ses souffrances profondes,
et n'être qu'une épaule où l'on peut s'épancher,
alors que j’aurai voulu effacer l’immonde
pour voir à nouveau son beau sourire briller.

jeudi 20 août 2009

Petite sœur

Œuvre de Frédéric Biotteau
Petite sœur, perle rare d’une promesse d’amour ,
enchanteresque odeur d’un départ dans tes yeux de velours,
tu m’inspires le joli songe d’une tendresse d’été,
un enivrant tourbillon qui me transporte de fierté.

Petite sœur, ta douce beauté à l’antenne dévoilée
me donne l’illusion éphémère d’être à tes côtés.
Caresse de ces larmes qui perlent sur mon visage
grâce à l’intense émotion de voir briller ton image.

Petite sœur, ma princesse que je n’ai pas épargnée
quand les ombres de mes maux me torturaient jusqu’à hurler,
je souhaite encore aujourd’hui te présenter mes excuses,
même si tu m’as mille fois pardonné je m’accuse.

Petite sœur, ne t’inquiète plus mes ailes ont repoussé
et de ma plume j’écris ces vers qui te sont destinés.
Je te rassure divine muse, j’ai repris espoir,
je ne permettrai plus jamais à mes anges de déchoir.

Petite sœur, mes pensées voguent vers ton lointain pays,
poussées par un léger vague à l’âme et l’amour en vigie.
Voyage d’un cœur qui clame la force des liens du sang,
guidée par toi ma belle étoile, reine du firmament.

vendredi 26 juin 2009

Ame emmêlée

Œuvre de Frédéric Biotteau
Ce matin, je souffre de bonheur,
je suis malade, m’esclaffe et j’ai peur.
Je pleure d’euphorie et je ris d’ennui.
L’impatience me gagne et l’envie me nuit.

Mes pensées se tissent et s’emmêlent.
Elles vont, viennent, arrivent pêle-mêle.
Je dois les canaliser, les organiser
afin que dans mon crâne, rien ne soit brisé.

J’ai longtemps galéré, lutté
contre mon mal grandissant.
Dans les limbes de mon esprit, j’ai erré
tantôt heureuse, tantôt hagarde malheureusement.

Je me suis soignée pour ne pas mourir
mais la route était dure, j’ai souffert.
Je me suis battue pour ne plus me détruire
contre tous ces maux que je voulais taire.

Le combat paie mais c’est difficile,
même si le temps passe, je reste très fragile…

lundi 22 juin 2009

Jeter l'encre...

Œuvre de Frédéric Biotteau
Mon bateau s’en va, il largue les amarres,
vers d’autres horizons il m’emmène ailleurs.
Mon esprit tourmenté, propice au départ,
s’apaise peu à peu, il affronte mes peurs.

Il véhicule mes pensées, pénètre les vagues,
me pousse vers le rêve dans des flots incertains.
Tantôt le vent me guide, tantôt il me nargue
me montrant les obstacles qui jalonnent mon chemin.

Ma barque alors me mène sur l’océan serein
où mes idées s’envolent et façonnent mon destin.
Le ciel souffle à mon âme de revenir sur terre,
d’accoster ton cœur, d’y trouver ma lumière…

mardi 16 juin 2009

La femme soupir

Tant d’espoirs ensevelis,
trop de cadavres d’amours bannis,
se rejoignent et s’enlacent,
ne deviennent qu’un soupir…

Soupir d’une femme bien trop lasse
de ses rêves déchus, de son manque d’avenir.
Il insuffle en elle une odeur de mort,
une haine de la vie, un rejet de son sort.

Attendre malgré tout qu’on lui tende la main,
lui donne la force de poursuivre son chemin,
de se battre et de construire son destin.

Même si le désespoir prime, il efface ses peurs.
Ne reste alors que son âme irradiée de douleur
lui soufflant à l’oreille « ne me laisse pas petite sœur ! »

lundi 15 juin 2009

Bulle éphémère

Œuvre de Frédéric Biotteau
Une petite fille née dans une bulle rose
s’est imaginée, pour fuir la réalité du monde,
des êtres doués de pouvoirs et vivant en osmose.
Au fil des rencontres, elle croyait agrandir sa ronde !

Un jour, son rêve, en mille morceaux s’est brisé :
elle a vu ceux à qui elle avait tant donné
soudainement l’abandonner et la rejeter…
Elle a cru avoir tout perdu, s’est refermée
et a choisi de ne vivre qu’au fil des livres !
Elle vivait alors une double existence :
le jour sage et studieuse, la nuit endiablée et ivre !
Être aimée pour ce qu’elle était, son désir le plus intense,
lui semblait plus inaccessible chaque jour…
…Naïvement, elle croyait chaque fois à l’Amour !

Jusqu’au jour où, désespérée, elle a cessé de chercher…
Son esprit surmené a commencé à chauffer,
une seule pensée l’obsédait : dormir pour oublier !

Quand la foudre de l’Amour l’a enfin frappée,
qu’elle a enfin rencontré le prince charmant,
celui depuis toujours imaginé tendrement,
elle était si blessée de ses désillusions passées
qu’elle s’est empoisonnée pour ne plus souffrir !
Par désespoir et inconscience, elle a failli mourir
et s’en est sortie grâce à cette âme sœur…
Sa descente aux enfers n’est qu’un lointain passé
et désormais elle sait sur qui elle peut compter !
Il faut toujours continuer d’ouvrir son cœur
car c’est parfois quand on croit que tout est fini
que commence la vraie vie…