mardi 29 septembre 2009

Auréole d'amitié

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau
Les anges généreux sont venus m’apporter
un présent merveilleux d’une rare beauté.
Plus précieux à mes yeux que les plus grands trésors,
ils m’ont appris que les fées existaient encore.

Je l’ai vue s’approcher irradiant de bonté,
son sourire a suffi à me mettre en confiance.
J’associais les apparences à la méfiance,
mais elles ne cachaient que son âme enchantée.

J’ai vu en elle la gentillesse incarnée,
la confidente et l’amie dont on peut rêver.
Elle est pour moi celle qui mérite des ailes,
une femme au grand cœur, très sincère et fidèle.

Elle a une magie qu’elle ne soupçonne pas,
son amour des autres illumine mes pas.
Je garde cette amitié comme un don des cieux,
la clé de la porte du royaume des dieux.

mardi 22 septembre 2009

Condamnée à tort

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau
Je crie mon innocence au verre du parloir
et vois dans ton absence la mort d’un espoir.
Je ne suis pas coupable de ce crime infâme,
pourrai-je prouver un jour ce qu’en vain je clame ?

J’étais heureuse avant, de cette vie paisible
dans ma belle maison, témoin de l’indicible.
Maintenant enfermée dans ma cellule étroite,
je n’ai plus que ces larmes peuplant mes nuits moites.

J’essaie de me souvenir de la liberté,
de ces temps bénis où j’en possédais la clé.
Ne me reste aujourd’hui que tes yeux qui m’accusent
depuis l’implacable verdict que je récuse.

Je fais appel à ton cœur pour nier l’évidence,
ces preuves sont un leurre, ce mobile factice.
Pour t’induire en erreur et brouiller les indices,
les tueurs de ton père ont changé les apparences.

Comment penser que je serais allée si loin ?
Comment peux-tu me croire cruelle à ce point ?
Si j’étais celle qui lui a donné la mort,
crois-tu vraiment que j’aurais démembré son corps ?

S’égrènent les heures, s’accumulent les ans,
dans ma prison je meurs un peu plus chaque instant.
Je ne suis plus la même, j’ai dû m’endurcir
pour affronter les autres et ne plus subir.

Tu n’entrevois pas la violence carcérale,
tout le temps je combats cette peur viscérale.
Si je sors demain de cet enfer de béton,
je garderai en moi ces souffrances sans nom.

mardi 15 septembre 2009

Les cris du cœur

Entendre rire les ombres de nos désaccords,
voir sourire ces silences qui ne sont plus d’or,
quand je veux que la danse de nos rancœurs s’achève
je dois ranger mes larmes pour espérer la trêve.

Je ne suis qu’un soldat dont les armes sont blessées,
mais pour qui ces combats ne sont pas souffrances vaines.
Je demeure sa princesse à l’orgueil détrôné,
dans les haillons de mes pleurs s’amenuise ma peine.

Les conseils d’une nuit où je ne dors presque pas,
m’apaisent sans un bruit dans l’écho de nos excuses.
Je m’éveille au matin sans colère mais confuse,
de tous nos maux échangés qui nous ont laissés las.

Cet orage passager efface les rancunes
que le temps a semées au fil de notre routine.
Et l’éclat de nos voix a chassé ces importunes
pour voir à nouveau éclore nos passions câlines.

Souvent de nos disputes naissent des confidences,
ne pas fuir les conflits rend notre amour plus intense.
Il faut parfois payer le prix d’un si doux bonheur
pour vivre des jours heureux auprès des âmes sœurs.

lundi 7 septembre 2009

Maux dits

Ce soir l’ange au cœur gros est venu me confier
le poids de ses maux qui alourdissaient son âme.
Auprès de mes mots doux, elle a voulu trouver
une once de réconfort à travers ses larmes.

Cette femme avait les ailes trop fatiguées,
les plumes en pagaille d’un oiseau blessé.
Elle avait le regard dévasté de chagrin,
mon amie, celle vers qui j’ai tendu la main.

Auréolée de tristesse, elle était confuse
de sonner à ma porte secouée de sanglots.
D’une tendre étreinte j’ai consolé ma muse
qui d’une voix pâle m’a livré son fardeau.

Choquée par l’amère folie de sa marâtre
qui dans un excès de rage l’avait conspuée,
je voyais tressaillir son visage d’albâtre
tandis qu’elle évoquait la honte suscitée.

Je n’ai pu qu’écouter ses souffrances profondes,
et n'être qu'une épaule où l'on peut s'épancher,
alors que j’aurai voulu effacer l’immonde
pour voir à nouveau son beau sourire briller.