samedi 18 décembre 2010

Voyage au centre de la tête

Illustration réalisée par Frédéric Biotteau, cliquez pour afficher sa galerie

Caressant les silences d’un sourire inquiétant
Et s’évadant sans rien dire en soufflant pour de bon,
Elle attend que le temps tombe en amour de l’instant,
Qu’il en cesse ainsi son badinage vagabond.

Elle écoute alors une envoûtante mélodie,
Née au centre de ses ballades imaginaires,
A fleur de peau se déplume de tous ses non-dits,
Se déleste en mots pour se sentir l’âme légère.

Elle espère un moment que l’horloge détraquée,
Du même grain de sable à l’origine des perles,
Pourrait enfin empêcher la terre de tourner
Pour écrire des heures sans qu’elles ne s’éperlent.

Puis, installée dans sa bulle aux reflets orangés,
Elle effeuille son cœur sur des papiers pliés
Et, habitée d’automne, les laisse s’envoler
Pour leur danse éphémère encore s’émerveiller.

Elle part, toujours en quête au gré de ses « peut-être »,
Se remettre en question, chercher l’once de réponse.
L’empathie pour compagnon et l’amour en seul maitre,
Elle explore ses émotions, jamais ne renonce.

Une fois l’exutoire couché, l’histoire encrée,
Elle peut tourner la page, libre de ses songes,
Puis regagner le monde en sachant mieux s’y ancrer.
Sur ses maux essorés, elle passe enfin l’éponge.

vendredi 3 décembre 2010

De l'ombre à la lumière

Croquis réalisé par Frédéric BIOTTEAU, cliquez pour visiter sa galerie

Quand dans mon soir hagard j’ai croisé ton regard,
La magie du hasard a effacé mes doutes;
Brisant ma sombre errance, elle a guidé ma route
Pour mon âme lover au creux de tes égards.

Eperdue de malheur, perdue sous d’autres lunes,
Je traînais mon destin sans croire à l’avenir,
Puis mes pas m’ont portée vers toi, mon devenir,
Ainsi s’est enrayée la roue de l’infortune.

Avant toi je n’avais que la mort à étreindre,
J’étais remplie de vide au fond de mes désastres.
De mes nuits étiolées tu t’es fait le bel astre,
Le seul à rallumer mon cœur prêt à s’éteindre.

Tu as su aviver ma lumière intérieure,
Réveiller ces rêves que j’avais enterrés,
En donnant à ma vie tes couleurs éthérées,
Tu as chassé de moi ces démons antérieurs.

Je suis née à nouveau près de toi mon amour…
(…)
Quand je pense à tes mots je ressens leurs caresses,
Tu sais panser mes maux à force de tendresse.
Grâce à toi je peux voir se lever chaque jour.

samedi 27 novembre 2010

Cercle vicieux

Peinture de Fédéric BIOTTEAU, cliquez ici pour visiter sa galerie
Il hurlait en silence une immense souffrance
D’un regard abîmé, reflet d’une âme usée.
Il contait sans mot dire à notre « douce France »
L’enfance malmenée, brisée et abusée.

Sur son berceau penchée, une fée sans conscience
Avait dès sa naissance osé le délaisser.
Il fut dépossédé de sa tendre insouciance,
Sa fragile existence avait mal commencé.

Ce fils de l’assistance évoluait dans l’errance,
Placé puis déplacé de foyers en foyers.
Déraciné sans cesse, il était sans défense
Privé de la chance de se sentir choyé.

Elevé sans clémence, il faisait pénitence
Sans pourtant offenser il se voyait châtié,
Subissant des accès de rage et de violence,
Il apprit la méfiance avant d’être écolier.

Tous ses bourreaux d’accueil méritaient la potence
Pourtant les instances n’avaient rien soupçonné,
Polissant l’insensé, sauvant les apparences,
Ils pensaient le broyer sans l’alarme sonner.

Ce garçon profané vivait en permanence
Dans l’angoisse et la peur sans pouvoir en parler,
Etouffé par l’horreur de sa propre impuissance,
Ce muet traumatisé ne savait qu’éperler.

Il hurlait en silence une immense souffrance
D’un regard abîmé, reflet d’une âme usée.
Il contait sans mot dire à notre « douce France »
L’enfance malmenée, brisée et abusée.

jeudi 18 novembre 2010

Sentir l'essence

Peinture de Frédéric BIOTTEAU, cliquez pour visiter sa galerie

Les passants d’une vie insensée sans tenants
N’aboutissent qu’au sein d’une impasse effacée.
Ressassant sans cesse leurs soucis lancinants,
Ils s’enfoncent ainsi enlacés au passé.

Leur jeunesse émoussée les laisse dans la nasse
Des angoisses salées salissant l’innocence,
Si loin de la surface ils se noient dans la masse
Sans savoir essaimer cette intense souffrance.

Asphyxiés de silence à n’être qu’esseulés,
Leurs cœurs si assommés ont perdu connaissance.
Sans amour à semer ils sont déboussolés
Et n’assument l’espoir que dans l’évanescence.

Ce soir, à leur insu, s’ensuit l’insaisissable :
Leurs soupirs essoufflés s’enchâssent sans qu’ils sachent
Que sonne leur salut, sous ces cieux chérissables,
Dans celui de cette âme enfin sœur sans attaches.

La foudre leur assène un sentiment soudain
Les poussant à s’unir pour panser leurs blessures,
Dans les cercles vicieux de ces deux citadins
S’insinue une issue, une douce cassure.

Leur destin capricieux se charge ainsi de sens,
Assassine l’errance en suscitant leur place.
Ensemble ils avancent vers leur seconde chance,
Suppliciant leurs sanglots sous cette action de grâce.

lundi 15 novembre 2010

Langage silencieux

Œuvre de Frédéric Biotteau, cliquez pour visiter sa galerie

Ton regard enfantin
Me livre cent paroles
Comme un miroir sans tain
De ton âme en corolle.
Dévoilant les matins
De ton cœur métabole,
Il se perd au lointain
Cherchant des paraboles.

Soudain dans un éclat,
Je l’aperçois railleur
Et j’entends les débats
De ton for intérieur.
Puis là tu parais las
De toujours être ailleurs
Sans trouver ici-bas
Notre monde meilleur.

Tu reviens incrédule
Te plonger dans mes yeux,
Interroger ma bulle
De tes mots silencieux.
Me voyant funambule
Sur tes « toi » capricieux,
Mon émoi tu modules
D’un clin d’œil mélodieux.

Enfin l’air d’un sourire
Fait danser ton visage
L’étirant jusqu’aux rires
Que bien sûr tu partages.
Ainsi je peux m’unir
A toi, mon doux mirage,
Pour alors t’endormir
Et rêver davantage.

dimanche 7 novembre 2010

Maléfique Angélique

Croquis de Frédéric Biotteau, cliquez ici pour visiter sa galerie
Sous le regard de l’aurore naquit Angélique,
Au cœur d’un somptueux palais chryséléphantin.
Cette princesse, d’une beauté mirifique,
Avait déjà l’éclat des soleils argentins.

Elle semblait sortir d’un de nos plus beaux rêves,
L’ange aux cheveux d’ébène avait tout d’une reine.
Bien plus exquise que toutes les filles d’Eve,
D’un charme enchanteur, elle reflétait l’Eden.

Ses parents la voyaient comme un cadeau des cieux
Car pendant tant d’années ils l’avaient espérée.
Ses yeux émeraude étaient pour eux plus précieux
Que tous les trésors réunis de la contrée.

La fille unique de l’empereur tout puissant
Grandissait trop choyée, traitée en enfant-roi,
Elle savait que son sourire éblouissant
Lui permettait chaque fois d’avoir tous les droits.

Le temps passait sublimant son apparence
Et gâtant toujours plus sa conscience de vices.
Nul ne soupçonna le rance sous l’élégance
Quand de vils complots remplacèrent ses caprices.

Ecœurée par la bonté de ses ascendants
Et lasse de devoir masquer son vrai visage,
Elle sentait gonfler un désir obsédant
D’enrayer le partage de son héritage.

Elle fomenta, avant l’âge de raison,
Un odieux plan pour engendrer son parricide.
Régner en despote était sa seule oraison
Mais sa soif de pouvoir la rendait peu lucide.

Quand sonna l’heure tant attendue de son crime,
Angélique commit une grossière erreur :
Elle omit la présence de cet anonyme
Missionné dans l’ombre comme son protecteur.

Il la vit se glisser dans la chambre impériale
Pour y déposer une offrande venimeuse
Et n’intervint enfin qu’à cet instant crucial
Où elle libérait sa vipère tueuse.

Prise en flagrant délit de haute félonie,
Elle fut bannie de son royaume à jamais.
Les Altesses, dans une tristesse infinie,
Chassèrent celle qui, malgré tout, ils aimaient.

Escortée au-delà des terres inconnues,
elle aurait tout donné pour faire marche arrière.
A vouloir tout avoir elle avait tout perdu
et pouvait à elle seule jeter la pierre.

dimanche 24 octobre 2010

Renaissance

Œuvre de Frédéric Biotteau, cliquez pour visiter sa galerie Vaincre les habitudes,
Délester cette enclume,
Briser la solitude
Et affronter la brume.

Ne plus vivre en arrière,
Oublier les hivers,
Ne plus être de pierre,
Avancer sans chimères,
Sortir de sa tanière,
S’unir à l’univers…

…afin de se laisser
Aller au gré des vents,
Se sentir exister,
Savourer chaque instant.

Ne plus craindre demain,
Se libérer d’hier,
Savoir tendre la main,
Ouvrir sa volière,
Redevenir humain,
Oter ses frontières…

…pour enfin s’essaimer,
Semer dans tous les sens
Un désir de s’aimer
Et d’effleurir l’essence.

jeudi 21 octobre 2010

Dédicace de Gorges le mercredi 13 octobre

Bonjour à tous !

Certains l'ont peut-être remarqué (ou pas) je poste moins de poèmes ces temps-ci. Je n'ai pas arrêté d'écrire bien sûr mais je travaille sur des formats plus longs et du coup ça me prend plus de temps. De plus faire "la promo" d'A fleur d'âme me prend pas mal de temps également.

J'ai fait ma première séance de dédicaces en solo le mercredi 13 octobre à la médiathèque " Au fil des mots" de Gorges (mon village d'enfance). Comme vous pouvez l'imaginer, j'étais stressée avant d'y aller mais j'ai été très bien accueillie et mes craintes se sont très vite envolées.

J'ai passé un très agréable moment là-bas. Le journaliste de Ouest France qui a écrit cet article est un homme adorable, Jean-Charles Raineteau est également auteur. Nous avons discuté un bon moment et c'était vraiment très sympathique. A la fin de notre entretien, il m'a même offert un de ses romans "Jardin de famille". Vraiment très gentil !!
J'ai ensuite rencontré un journaliste de L'Hebdo Sèvre & Maine, son article fort sympathique est paru jeudi 21 octobre. J'ai également passé un agréable moment de dialogue avec lui.
Je fais une autre dédicace samedi prochain (le 23 octobre) à Cultura (avenue d'Angers à Cholet 49) en duo avec mon cousin, Frédéric Biotteau illustrateur de la couverture d'A fleur d'âme, et j'espère vous y voir nombreux. Nous y serons de 14h à 19h donc n'hésitez pas à nous rendre visite... Discuter avec les gens est toujours un grand plaisir pour moi.
A bientôt
Sourire
Laëtitia

mercredi 29 septembre 2010

Eperdu d'un souvenir

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau, cliquez sur l'image pour visiter sa galeriePerdu dans les vicissitudes de sa vie,
Il errait en peine sans rechercher l’espoir.
Aux confins d’un dégoût des envies assouvies,
Il tissait sans cesse des amours dérisoires.

Il traînait son malheur dans la rue des soupirs,
S’abandonnait aux draps des princesses fanées,
Dans leurs bras décharnés, il s’adonnait au pire
Sans tenter d’oublier ses douleurs surannées.

Egaré dans les décombres de son passé,
Il n’était plus qu’une ombre, un peu trop effacée,
Remplie d’idées sombres d’avoir vu trépasser
Celle qui dans ce monde rien n’avait remplacée.

Il vivait dans l’hier, regardait en arrière,
Sans pouvoir parvenir à lui dire au revoir.
A ses femmes d’un soir il faisait la prière
De continuer l’histoire en jouant l’illusoire.

Par l’entremise éphémère des gourgandines,
Toutes les nuits ainsi revenait sa promise,
Mais elle s’éteignait quand sonnaient les matines
Le laissant à sa routine et à ses hantises.

Il attendait alors que le jour meure enfin
Pour voir ressusciter son exquise chimère,
Mais l’esprit étourdi par ce cercle sans fin,
Il s’effondra dans sa pénombre imaginaire.

vendredi 24 septembre 2010

Colombe

Croquis réalisé par Frédéric Biotteau, cliquez sur l'image pour visiter sa galerie

Dans ces temps ancestraux où soufflait la misère,
Je suis née par le vent de toutes vos croyances.
J’étais cette fille que vous jugiez légère,
Je subissais l’envol de votre malveillance.

Avant vous j’ondulais doucement dans la bise,
Je n’étais qu’une oiselle oubliée de vos messes,
Je papillonnais sans écouter votre brise
Qui voulait m’asphyxier moi votre pécheresse.

A ma vue certains se sentaient pousser des ailes
Lorsque j’allais dans vos rues de zéphyr vêtue.
Quand dans les nuages ils déployaient leur zèle,
Vous voliez dans les plumes de ces « sans-vertu ».

Etouffant de jalousie face à ma beauté,
Vous m’accusiez d’envouter vos maris volages.
Amères de voir vos visages s’éventer,
Vous maudissiez le mien qui survolait les âges.

Vous m’adressiez sans cesse mille noms d’oiseaux,
Je ne supportais plus vos rafales de haine,
Et les pires rumeurs s’élevaient dans mon dos
Quand moi je n’aspirais qu’à un peu d’oxygène.

M’empêchant de respirer dans votre atmosphère
Vous m’avez traitée comme une pestiférée,
Je ne laissais pourtant pas planer de mystère :
J’étais l’hirondelle rêvant de liberté.

Je voulais juste flotter à contre courant,
Je n’étais pas celle que vous nommiez « Sorcière »,
J’espérais fendre l’air dans un sens différent
Mais ma seule prière a volé en poussière.

vendredi 3 septembre 2010

La plongée sous-marine d'A fleur d'âme

Bonjour à tous !
Certains d'entre vous le savent déjà mais depuis la sortie de mon premier recueil, A fleur d'âme, j'ai lancé un petit projet photo participatif. En fait je demande à ceux qui ont mon recueil de le photographier dans les lieux qu'ils aiment (lieux de vacances, endroits préférés ou même chez eux pourquoi pas). Les seules contraintes de ce projet sont : aucun visage (ou pas identifiable comme la photo ci-dessus) et bien sûr que l'on voit mon recueil. Si vous l'avez chez vous je serai ravie de recevoir vos photos par mail ( laetus79@free.fr ), c'est toujours un bonheur de découvrir les univers de chacun. Avec les photos que je préfère, je réalise des diaporamas accompagnés de musique ( le premier est en haut à gauche), cela me permet de faire une petite promo sympa.
En guise d'exemple je vous montre la photo la plus originale que j'ai reçu, je la trouve fabuleuse !!
Je compte donc sur vous pour me surprendre et faire voyager A fleur d'âme...
Merci à tous !!
Sourire
Laëtitia Berlioz

mardi 24 août 2010

L'amant songe

Oeuvre de Misstigri, cliquez pour afficher son blog
J’ai perdu la raison dans l’azur de vos yeux,
Je n’ai plus d’horizon que celui de nos jeux.
Je vous fais l’oraison d’abandonner vos cieux
Et d’ouvrir ma prison quels qu’en soient les enjeux.

Venez ma Dulcinée unir notre adultère,
Fuyons votre boudoir vers une belle histoire.
De nos amours cachées ne faisons plus mystère,
Je ne veux plus avoir à vous dire au revoir.

Offrez-moi les printemps de votre véraison,
Je les ferai fleurir plus loin que l’éphémère.
Ne laissez pas flétrir vos plus tendres saisons,
Votre fruit défendu me nourrit de chimères.

Ma mie, je vous en prie, exaucez mes espoirs,
Quittez votre épousé qui ne sait qu’être odieux.
Je ne vous ferai pas de promesses d’un soir,
Vous resterez toujours mon doux présent des dieux.

A vous je me dévoue, je vous en fais l’aveu,
La vie pour moi sans vous n’est qu’une déraison.
Veuillez réaliser mes rêves et mes vœux,
Vous choisirez ma flamme ou bien ma pendaison.

vendredi 20 août 2010

Un échange de sourires

Hier, sous un ciel magnifique de printemps,
J'ai rencontré celle qui offre les sourires.
Réchauffant les cœurs grâce à son âme d'enfant,
Elle a peint ma cité aux couleurs de son rire.

Elle venait souffler un vent de bonne humeur
Et contait sans lasser ses pensées un peu folles.
Elle écrivait ainsi les rêves des dormeurs
Pour les laisser s'enlacer dans ses hyperboles.

Elle faisait germer mille petits bonheurs
Dans ce jardin secret qui vous pousse à semer.
A fleur de peau je me sentais Dame d'honneur
De la princesse cultivant l'art de s'aimer.

J’ai pu alors me voir dans l’éclat de ses yeux,
Sans en croire les miens, j’y ai lu mon histoire.
J’ai ressenti l’instant comme un cadeau des cieux,
Je sais qu’il restera encré dans ma mémoire.

mardi 17 août 2010

Mon Eden

Le mur de la cité
Est encré de blessures,
De cette identité
Qu’on nous livre en pâture.

Même s’il est hanté
Par d’anciennes tortures,
Un vent de liberté
Adoucit sa nature.

Il vient nous emporter
Loin des lourdes bavures,
Où l’on peut tout tenter
Pour écrire un futur.

J’ai flâné exaltée,
Guidée par Epicure,
Dans ce lieu enchanté
De lacs et de verdure.

Dans ces rues fréquentées
Par toutes les cultures,
J’ai le temps d’un été
Oublié ma masure.

Quand Berlin j’ai quittée,
J’ai pleuré, rien ne dure,
J’aurais voulu rester
Au creux de ses murmures.

Maintenant habitée
Par ce nouvel azur,
Je suis la déportée
D’un monde à ma mesure.

J'ai pris ces deux photos à Berlin au mois de juillet pendant que je découvrais un morceau (d'un kilomètre) du mur conservé et repeint pour fêter les 20 ans de sa chute.

dimanche 15 août 2010

Quelques dédicaces réalisées par Frédéric Biotteau

Bonjour à tous !
Voici quelques dédicaces que Frédéric Biotteau, mon cousin et l'illustrateur de la couverture de mon recueil A fleur d'âme, a réalisées pour certains de ses proches. Je ne vous expose pas toutes celles qu'il m'a envoyées ici mais vous pouvez les découvrir dans mes photos sur Facebook.
Voici tout d'abord celle qu'il a réalisées sur le recueil de sa soeur :
Il a enchanté le recueil de l'une de nos tantes avec ce merveilleux croquis :
Il a donné des airs de "Petit Prince" à celui de mon fils de deux ans :

La sensualité affleure maintenant sur celui de mon homme depuis que Frédéric l'a dédicacé :
Pour finir voici la sublime dédicace qu'il a faite pour moi, imaginez mon émotion lorsque je l'ai découverte...Magique tout simplement !!
Un immense merci à toi Frédéric !!
Quel talent !! Quel travail fabuleux !!
Sourire
Laëtitia Berlioz

vendredi 13 août 2010

L'âme au fond

Ton sourire effacé,
Ton regard abîmé,
La roue de la souffrance
Sur toi vient s’acharner.
Dans ta bouche un goût rance,
Celui de tes blessures,
A quand la délivrance,
La fin de ces tortures ?
Cette chienne de vie
Et ses mauvais augures
Efface en toi l’envie
D’espérer le bonheur.
Le sort sans préavis
Vient ternir tes couleurs,
Sans raison il te frappe
Pour te noyer de pleurs.
Le malheur te rattrape
Toi qui n’es que bonté,
L’insouciance t’échappe
Femme de volonté.
Tu sais depuis l’enfance
Que le temps est compté
Et sans lui faire offense
Tu veux juste exister.

lundi 9 août 2010

Première séance de dédicaces pour A fleur d'âme

Bonjour à tous !!
J'ai eu la joie de faire ma première séance de dédicaces samedi 7 août à Cultura (Cholet 49) pour A fleur d'âme. Un expérience vraiment sympathique, d'autant plus que je n'étais pas seule : Mon cousin, Frédéric Biotteau, illustrateur de la magnifique couverture de mon recueil, m'accompagnait et faisait de superbes croquis.
Nous avons été très bien accueillis et nous sommes restés de 15h à 18h30. Cette séance s'est déroulées dans la bonne humeur, j'ai vraiment passé un bon moment.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui sont venus !!! Merci du fond du coeur de nous avoir soutenus car il faut bien avoir que nous avions tous deux un peu le trac pour cette première.
Nous serons à nouveau en dédicace tous les deux à Cultura (avenue d'Angers à CHOLET 49) le samedi 23 octobre 2010 de 14h à 19h, je compte sur vous pour venir nombreux.
à bientôt...
Sourire
Laëtitia BERLIOZ

mercredi 7 juillet 2010

Article dans Ouest France


L'entretien avec Elisabeth Maffart était très sympathique. Je la remercie pour sa gentillesse et son professionnalisme.
Laëtitia Berlioz

mercredi 30 juin 2010

Article dans Presse Océan


C'est à la terrasse du café l'écluse que j'ai discuté avec Franck Redois, le journaliste de Presse Océan qui a écrit ce très bel article. J'ai passé un très agréable moment, il a beaucoup d'humour et est extrêment sympathique. Il m'a envoyé la photo qu'il a prise par mail.
Merci Franck pour ce magnifique article!
Laëtitia Berlioz

mardi 29 juin 2010

Paris, mon amour

Tableau de Misstigri, cliquez pour découvrir son blogElle s’anime, s’exhibe aux frontières d’un ailleurs,
Parfumée de mystère, Paris exalte mes sens.
Je m’évapore dans ses brumes sous ses yeux railleurs,
Enivré irrésistiblement par sa douce essence.

Paris ressuscite ces envies que j’avais perdues,
Elle me fait revivre aujourd’hui au creux de son corps.
Mon cœur s’emballe, s’affole à chaque coin de ses rues,
Je suis comme un enfant qui découvre mille trésors.

Cette belle recèle une poésie sans pareil,
Elle m’ensorcelle par ses charmes que je décèle.
C’est la muse qui m’amuse et toujours m’émerveille,
Mon âme jamais ne s’use quand je suis avec elle.

Je suis le poète maudit murmurant ses non-dits
Et mes maux s’achèvent quand dans ses mots elle m’emporte.
Elle est ma renaissance aux portes de l’interdit,
Je sais pourtant que pour elle je demeure un cloporte.

vendredi 25 juin 2010

L'aube d'une femme

Je ne suis plus l’enfant débordant de malice,
Ni la gamine qui offrait son sourire au vent.
Voir chaque jour mon reflet devient un supplice,
Je me suis perdue dans le temps adolescent.

J’erre dans l’âge ingrat de la métamorphose
Et je me sens piégée dans mon affreux cocon.
Tout me semble ennuyeux, fastidieux et morose,
J’ai chaque instant l’impression de toucher le fond.

Je n’existe plus que dans le regard des autres
M’égarant dans leurs yeux pour fuir nos différences.
Je veux leur ressembler et être cet apôtre
Qui, docilement, cherche à suivre la tendance.

Je ne suis aujourd’hui qu’une copie conforme,
Je m’efface dans la masse de mes semblables.
Mon cœur n’a plus de place dans ce corps informe,
Il m’est étranger cet instable détestable.

A fleur de peau de n’être qu’un bouton qui fane,
Je repousse mes racines pour m’en détacher.
J’espère juste voir des demain moins diaphanes
Et laisser renaitre enfin celle que j’ai cachée.

mardi 22 juin 2010

L'oiseau en cage

Croquis de Frédéric Biotteau
Toujours égarée dans ces foules sans visage,
Je perds le contrôle de mon corps de coton.
Le cœur au bord des lèvres en plein surmenage,
Je n’ai que l’envie de retrouver mon cocon.

J’étouffe, je repousse ceux qui m’indisposent,
Je m’essouffle bien plus avec ceux m’ignorant.
Proche de l’asphyxie j’effleure la névrose,
Moi la poupée de chiffon qui rentre en pleurant.

D’où me vient cette phobie qui là m’emprisonne ?
J’ai peur dans la ville d’être une âme anonyme,
Je ne suis personne et toujours je m’empoisonne,
J’en deviens le pantin de mes démons intimes.

Agoraphobie, juste un mot sur mon naufrage,
Qui dans tous les sens vient couler mon horizon.
Mes terreurs maladives m’ont prise en otage
Et je dois chaque jour en payer la rançon.

vendredi 18 juin 2010

Moana (Au fil de l'eau)

Tableau de Misstigri, cliquez pour découvrir son blogBaignée par le flot d’une profonde tendresse,
Elle a vu le jour dans une vague d’amour.
Elle a grandi au creux d’une mer d’allégresse,
Comme un poisson dans l’eau sa vie suivant son cours.

Nageant dans le bonheur durant toute l’enfance,
Elle ne vit pas l’orage entrer au village,
Ne crut pas à la rage ancrant la décadence
Et ne comprit pas la source de son naufrage.

Un pirate au cœur sombre assoiffé de sang
Ecumait les rivages pour faire fortune,
N’y semant que la mort, les larmes par torrents,
Il a laissé la fille aux bons soins de la lune.

Submergée de douleur, elle a fui le carnage
Pour ne pas se noyer dans un pur désespoir.
L’âme à la dérive elle cherchait le visage
De celui qui avait sabordé son histoire.

Mais la petite trop frêle, ainsi sans amarres,
S’épuisait déjà trop pour tenter de survivre.
Elle n’était pas de taille face au barbare
Mais, contre vents et marées, elle allait le suivre.

Ramant sur sa galère, les mois s’écoulèrent.
Elle sentait ses maigres forces refluer
Jusqu’à ce soir d’hiver où elles s’écroulèrent.
Au bord de l’abîme elle était exténuée.

Flottant dans l’inconscience des heures durant,
Elle s’éveilla fiévreuse et trempée de sueur.
Un vieil homme épongeait son front soigneusement,
Il devint aussitôt son phare, sa lueur.

Elle lui conta la lame dévastatrice
Qui, en déferlant, son enfance avait coulée,
Lui décrivit l’horreur qui peuplait ses abysses
Depuis que dans un gouffre elle était immergée.

Comme emporté par la houle de son récit,
Il sentait peu à peu la nausée le gagner,
Ecœuré par cet assassin qui sans merci
Inondait de cauchemars la pauvre épargnée.

Lisant la compassion dans ses yeux outremer,
Elle fut alors remplie de reconnaissance
Pour celui qui avait su adoucir l’amer,
Lui offrant ainsi l’espoir d’une résurgence.

Il n'était pas de ceux qui croyaient au hasard,
Ni même de ceux voguant au gré des courants.
Au creux des tempêtes il tenait bon la barre,
Il lui donna donc un horizon différent.

Plongée dans le calme d’un nouveau pied à terre,
Elle apprit à combattre ses pires démons,
Et remercia le ciel de l’aide salutaire
D’un héros inconnu qui l’éloignait du fond.

Son cœur cessait de tanguer au bord de ses lèvres,
Elle voyait l’éclaircie chasser ses embruns,
Et elle s’armait d’une patience d’orfèvre
Pour enfin pouvoir reprendre sa vie en mains.

Dix années passèrent sans pouvoir la lasser
De boire les paroles du Loup poivre et sel.
Il lui enseigna à savoir se dépasser
Pour gagner la surface et déployer ses ailes.

Elle était devenue une femme plus belle
Que toutes les sirènes peuplant l’océan.
La perle à l’éclat du souvenir maternel
Sentait, face à son reflet, un vide béant.

Elle savait que rien ne pouvait détourner
Sa conscience du cap qu’elle s’était fixée.
Elle décida donc un beau matin d’été
De lever les voiles vers sa quête risquée.

Elle partit trois jours sur la rive voisine
Et se laissa porter par le flux des rumeurs.
Quand au cours du chant marin d’une douce ondine,
Elle entendit le nom de l’impur malfaiteur.

Elle retrouva sa trace au fil des massacres
Et des villages tombeaux figés en épaves.
Sa colère se faisait de plus en plus âcre
Et versait dans son âme la rage des braves.

Pistant son bourreau pour assécher son fléau,
Elle s’imprégnait du fluide de son maître.
Elle espérait pouvoir garder ses idéaux
Tout en annihilant le tourbillon du traître.

Elle le surprit lorsqu’il cachait son butin
Sur la plage blanche d’un hameau ravagé.
Elle comptait lui faire avaler son venin
Mais avant d’agir elle devait l’observer.

Elle décela ainsi ses atouts, ses failles,
Purifia ses pensées de leurs visions morbides.
Elle fomenta alors son plan de bataille,
Tout dans son esprit était devenu limpide.

Elle se lava dans l’onde d’un clair ruisseau
Pour qu’aux yeux de l’immonde elle soit désirable.
Elle usa d’un don qui rendait les mâles sots,
Armée de son charme, une ruse redoutable.

Son sourire enjôleur débordait de chaleur
Quand en roulant des hanches elle alla vers lui.
Lorsqu’elle le héla sur un ton aguicheur,
Il préparait un feu pour réchauffer sa nuit.

Il loua tous les dieux de sa soudaine aubaine
Quand il mordit à l’hameçon dans un doux leurre.
L’air était trop humide, il en frôlait l’obscène,
L’homme, ainsi envoûté, fit sa plus grande erreur.

Enfin piégé dans les mailles de son filet,
Sur cette berge il perdit le droit d’être libre.
Elle le força à la suivre sans délai
A jamais délivrée de ses déséquilibres.

Elle l’avait d’abord attiré dans ses bras
Pour l’assommer ensuite d’un coup de galet.
Puis elle l’avait ficelé de haut en bas
Avant de l’arroser d’une pluie de soufflets.

Il s’était éveillé privé de son orgueil.
Elle avait craché un long discours agité.
Dans tous ses maux lâchés, elle avait fait son deuil,
Partant le livrer aux soldats de la cité.

Le chemin s’écoula sans remous ni marnage,
En longeant le fleuve elle arriva à bon port.
Elle abandonna son prisonnier sans ambages
Aux mains d’une justice condamnant ses torts.

On dragua les eaux troubles de ce vil requin,
Il fut traîné dans la boue pendant son procès.
La mort fut jugée trop douce pour ce faquin,
Il fut désigné forçat jusqu’à son décès.

Elle sentit l’afflux d’une énergie nouvelle
Circulant comme une fontaine de jouvence.
Elle avait réussi à vaincre Machiavel
Sans même devoir assombrir sa transparence.

mardi 15 juin 2010

Article dans l'écho des 2 rives


Quel bonheur de lire cet article paru dans le bulletin municipal de la commune où j'ai grandi !
Je suis très touchée !!
Sourire

Mon autre

Oeuvre de Frédéric Biotteau
Je suis poète et tu es fou…
Un peu prophète dans mes vers
J’imagine un monde un peu flou
Quand tu gardes la tête en l’air.

Je m’expose à ta dérision
Quand j’explore ta déraison,
Au rythme de nos divisions
Je perds peu à peu la raison.

Je frôle toujours l’inconscience
Lorsque j’effleure tes humeurs,
Je m’égare dans tes déviances
Sur ton flot d’humour qui m’écœure.

Je suis prisonnier sur ma barge
Et j’ai échoué dans tes dérives,
Tu m’as poussé loin vers le large
Pour me voir effacé des rives.

Citoyen de Schizophrénie,
J’y sommeille dorénavant,
Je suis la plume des écrits,
Tu es l’auteur de mes romans.

vendredi 11 juin 2010

Maeldana (tout feu tout flamme)

Création de Frédéric BIOTTEAU
Dépourvue d’un foyer où réchauffer son âme,
Elle n’a jamais connu la chaleur humaine.
Son cœur s’est éteint à l’âge où l’on devient femme,
Renonçant à l’amour elle a choisi la haine.

Elle brûlait d’un ardent désir de vengeance
Contre ce monde coupable de sa déveine.
Elle sombrait peu à peu dans la décadence
Consumée par des rancœurs toujours plus malsaines.

Ainsi pour voir souffrir les hommes alentours,
Elle allumait leurs corps de son regard de braise,
Les laissait s’enflammer pour elle nuit et jour,
Puis les abandonnait au creux de leur fournaise.

Regarder leur fierté alors réduite en cendres
Lui procurait un plaisir presque inextinguible.
Elle espérait ainsi conjurer sa malandre
Et alléger le poids de sa vie si pénible.

Mais à jouer avec le feu on la crut sorcière,
Elle fut jugée puis condamnée au bûcher.
En proie aux flammes sous une clameur incendiaire,
Elle a rejoint Lucifer pour l’éternité.

mardi 8 juin 2010

Adieu Lolie

Salut moi c’est Lolie,
Je grandis dans vos yeux,
J’oublie ce que je suis
Pour vous plaire Messieurs.

Je vis de vos lubies,
J’existe dans vos bras,
Je ne suis qu’un hobby
Qui se perd dans vos draps.

Je veux de la tendresse,
Des baisers à la pelle,
Et que nos nuits d’ivresse
Finissent à l’autel.

Vos promesses stériles
Dans ces chambres d’hôtel
Me laissent d’indélébiles
Meurtrissures charnelles.

Bonsoir moi c’est Lolie,
Juste mademoiselle,
Et n’être que jolie
Brûle ici-bas mes ailes.

Vous ne voyez de moi
Que mon sourire d’ange
Et pour un peu d’émoi
Me poussez dans la fange.

Je pleure tout le jour
D’être un jouet futile,
Je vais mourir d’amour,
D’une quête inutile.

Dites « Adieu Lolie »
Je m’offre enfin à Dieu,
Cette fois c’est fini,
Je pars vers d’autres cieux.

vendredi 4 juin 2010

Quatre fils dans le vent

Les fils du vent esquissent
Des horizons divers,
Dans les saisons se glissent
Comme des courants d’air.

Le premier né au nord
Souffle un parfum d’hiver,
Il gifle autant qu’il mord,
Trop blizzard pour me plaire !

Le second vient du sud,
Il sent bon la chaleur,
Tous les corps il dénude,
Quel Dom Juan cavaleur !

A l’ouest est le troisième,
Toujours dans les nuages,
Il pousse au carpe diem
Et vers d’autres rivages.

En valet du soleil,
A l'est vit le cadet,
chaque jour il réveille
le bel astre en secret.

Les fils du vent nous tissent
Un nouvel univers,
Dans les cieux ils s’unissent
Et font tourner la terre.

mardi 1 juin 2010

Promesses d'amour

Œuvre de Frédéric Biotteau
Si le désespoir vient à te faire la cour,
S'il courtise tes nuits afin de t'enlacer,
Je deviendrai espoir pour éclairer tes jours,
J'allumerai le soir pour son ombre effacer.

S'il vient te souffler les maux dits de la tristesse,
Si le maudit chagrin te plombe alors les ailes,
Je prendrai ta douleur pour qu'elle te délaisse,
Je pendrai un doux leurre pour chasser son appel.

De l'éclat de tes rires je suis sentinelle
Pourchassant le malheur pour chercher à l'éteindre.
Je suis la gardienne de ta belle étincelle,
Armée d'un sourire, je viens ici t'étreindre.

Là nos mots s’envolent en de tendres caresses,
Ils bâtissent ces rêves que nos corps esquissent
Et nos cœurs s’emmêlent pour croire en l’allégresse,
Je prie pour que ce bonheur jamais ne finisse.

vendredi 28 mai 2010

Double vie

Ces molécules d’espoir ne t’ont pas sauvée,
Leur lueur s’est faite rare avant de s’éteindre.
Elles n’ont pu qu’un instant nous laisser rêver
Qu’il nous restait l’éternité pour nous étreindre.

Mais le chancre a vaincu notre tendre bonheur,
Il est venu sans bruit t’arracher à la vie.
Je t’ai tant vue subir ces atroces douleurs
Que j’ai été soulagé quand tu es partie.

Le mal s’est abattu me poussant à la nuit,
Sans toi, mon étoile, je me noie dans l’oubli.
Le temps s’est arrêté, plus jamais il ne fuit
Et moi je me perds dans une sombre folie.

Je m’accroche au souvenir de ton doux visage
Pour sortir de mon ombre et voiler ma détresse.
Seul sur mon bateau, j’évite ainsi le naufrage
Mais j’erre à la dérive, aveuglé de tristesse.

Je jette ici l’encre pour libérer mon cœur
Usé de se battre dans mes marées noires.
Je viens là déverser le flot de ma rancœur
Pour ne pas échouer sur l’ile du désespoir.

Je ne suis qu’un fantôme, avec toi je suis mort,
Je ne vis qu’en sommeil quand tu peuples mes songes.
J’attends tout le jour l’instant où je m’endors,
L’impatience me malmène et toujours me ronge.

Mes yeux n’ont que ces larmes peignant le tableau
De ce qu’hier m’a volé et ne rendra jamais.
Chaque matin me ramène à tous mes sanglots,
Le soleil me voit me réveiller à regrets.

mardi 25 mai 2010

Vice de Liberté

Œuvre de Frédéric Biotteau

Sur les toiles du rêve
S’étiolent ses mensonges,
Et je m’offre une trêve
A l’abri de mes songes.

Là où les mots s’envolent
Pour devenir couleurs,
Le profane frivole
Ne voit pas qu’il se leurre.

Brûlant des tableaux rares
Qu’il juge tendancieux,
Il profite l’ignare
De son pouvoir odieux.

Il brandit la morale
Comme un porte flambeau
Pour voiler l’abyssal
Néant de son cerveau.

Le peintre dans sa flamme
Voit œuvrer la censure,
Puis perd une once d’âme
Pour plaire à cette ordure.

Liberté, ma chérie,
Te voici menottée,
La France te trahit
Et viole tes idées.

vendredi 21 mai 2010

La vie est moche

Croquis de Frédéric Biotteau
J’ai les yeux dans les poches d’avoir tant pleuré
De n’être qu’un pantin dont les liens s’effilochent.
Une fois de trop un homme vil m’a leurrée,
Je veux fuir la candeur de mon cœur qui s’amoche.

Je traine ma vie comme un vulgaire fantoche
Et j’ai perdu le fil de mon âme emmêlée.
Mon destin n’est qu’un chemin semé d’anicroches,
Lassée d’y errer je me sens déboussolée.

Je repousse maintenant tous ceux qui m’approchent
Pour ne pas leur permettre de m’abandonner,
Et je pends mes rêves qui toujours se décrochent.

Sur la corde raide où s’étranglent mes années,
Je ne peux plus avancer seule et sans accroche,
Je cherche la force de me laisser aimer.

mardi 18 mai 2010

Il était une fois...

Œuvre de Frédéric Biotteau
Il était une fois un homme merveilleux
Dont le charme enchanteur faisait fondre les cœurs.
Il était, à mes yeux, un vrai cadeau des cieux,
Un rayon de soleil m’inondant de bonheur.

Il était une fois un ami éternel,
L’âme immarcescible faisant fleurir la mienne.
Un seul de ses sourires me donnait des ailes,
Je me sentais alors un peu plus aérienne.

Il était une fois un être fabuleux,
Je voyais, près de lui, tourner mon univers
Et mon ciel devenir à chaque instant plus bleu.

Il était une fois celui qui est mon frère,
Il m’aidait à grandir dans chacun de nos jeux
En tissant un lien d’or n’ayant rien d’éphémère.

mardi 11 mai 2010

Passion nocturne

Quand la nuit vient coucher
Les derniers mots d’amour,
La lune d’un baiser
Fait languir le grand jour.

Quand les cœurs assoupis
Rêvent de romantisme,
Les corps un peu soumis
Nous content l’érotisme.

Puis l’espoir vespéral
Vient reprendre ses droits
Quand le désir animal
Nous dicte enfin ses lois.

Puis le temps des soupirs
Etend alors son règne
Jusqu’à nos doux plaisirs
Qui des sommets atteignent.

Des étoiles aux yeux
S’endorment les amants
Sous le regard des cieux
Les berçant tendrement.

vendredi 7 mai 2010

Ci-gît la solitude

A courir après le temps
Tu l’as aujourd’hui perdu,
Tu as laissé ton présent
Mourir au coin d’une rue.

Tu fonçais tête baissée
Sans tenter de réfléchir,
Faisant fi de ces pensées
T’incitant à ralentir.

Mais il est certains combats
Que l’on ne peut pas gagner
Et la vie dans un coup bas
N’a pas voulu t’épargner.

Je n’ai jamais pu comprendre
Tous tes désirs de grandeur,
Essayais-tu de pourfendre
Ainsi ton obscur malheur ?

Mais l’argent ne t’a offert
Qu’une profonde amertume
Et le parfum éphémère
Des convoitises posthumes.

mardi 4 mai 2010

La créatrice

Œuvre de Frédéric Biotteau

Dans une tour enfermée,
Elle regarde le monde
En gardant les yeux fermés
Sur sa détresse profonde.

Prisonnière de ces murs
Depuis sa plus tendre enfance,
Elle attend que les murmures
Viennent rompre le silence.

Elle ne voit pas la vie
Comme un beau conte de fées,
Victime des prophéties,
Elle se sait condamnée.

Elle ne vit que des rêves
Qu’elle couche sur papier,
Ecrivant souvent sans trêve
Pour ne pas être oubliée.

Elle ignore que ses mots
Font ainsi tourner la terre
Et qu’ils peignent le tableau
Du destin de l’univers.

vendredi 30 avril 2010

Les âmes boréales


Aux confins de nulle part
Gisent les âmes perdues,
Egarées dès leur départ
Elles ont ici échu.

Ayant l’air un peu hagard
Elles cherchent la lumière,
Espérant que le hasard
Eclairera leurs paupières.

Enterrées au cimetière
Dit des hommes oubliés,
Elles n’ont pas vu Saint Pierre
Au terme du sablier.

Prisonnières d’une terre
Qu’elles jugent sans pitié,
Elles errent bien amères
D’être ainsi excommuniées.

La nature a des mystères
Que l’on ne peut soupçonner
Et teinte parfois de vert
Leurs ectoplasmes fanés.

Quand l’aurore est idéale
Et le ciel vient les bercer,
Elles dansent boréales
Sous nos yeux émerveillés.