jeudi 1 décembre 2011

Créatrice de papeterie recyclée

Pascal et Léa sont vraiment deux personnes exceptionnelles, talentueux, adorables, ouverts d'esprits... et j'en passe. Merci à tous les deux de m'avoir invitée !
Comme vous le savez, je suis Auteure (mot que je préfère sans "e" cela dit). Une de ces écrivains qui aime le papier, oui j'écris sur papier, toujours avant de numériser mes textes !
Comme je ne supporte pas le gaspillage, j'ai décidé il y a un peu plus d'un an qu'il fallait que je recycle ce papier.
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Antoine LAVOISIER
Monsieur LAVOISIER , selon moi, a visé tellement juste avec cette phrase vraie et intemporelle.
Donc je récupère, je recycle, réutilise, détourne ce qui est jeté...
J'aime le papier, j'aime l'écrit, j'aime l'expression orale, écrite, artistique... J'aime !

Je fais donc des tests depuis plus d'un an pour produire un papier de qualité, un papier résistant et joli. J'essaie de faire un papier qui ne déçoit pas mes exigences.
Et depuis que j'ai installé mon atelier en Vendée, j'y arrive !!!!!!
Donc je fais d'autres essais, suivant ce que je récupère.

Mes différents papiers ne se comportent pas en buvard et ça c'est une grande satisfaction et ça a nécessité des heures de recherche. Mes amis m'aident, testent mon papier avec différentes techniques, un grand MERCI à eux tous !

Léa Tirmant, une grande artiste à mes yeux, réalise des Lino-gravures sur le format A4.
La dernière fois que je suis venue à son atelier, elle m'a montré celles qu'elle a réalisées sur mon papier-café, je vous jure c'est magnifique. Quel honneur pour moi qu'elle choisisse mon papier comme support pour ses oeuvres !

A bientôt ...

Sourire


lundi 28 mars 2011

Etre à suivre...

Je suis une pensée
Sauvage des jardins
Qui ne veut que panser
En secret les chagrins.

Je suis une fleur bleue
sans demander la lune
je souhaite à qui m’émeut
Santé, bonne fortune.

Je suis ma belle étoile
Au cœur de la nature
Qui toujours me dévoile
Une grande aventure.

Je suis l’oiseau de nuit
Qui s’élève aux aurores
Et j’échappe à l’ennui
Jusqu’au creux de mes pores.

Je suis cette éveillée
Sans arrêter le temps
Je nais à la veillée
De mes soleils levants.

Je suis juste renée
A n’être chaque jour
Qu’envie de cheminer
Sur les pas de l’Amour…

dimanche 23 janvier 2011

Envers et contre tous

Quand son sarcastique« hélas » toque dans sa tête,
Le traque, l’attaque, il craque et débloque.
L’égo tique, étriqué à bloc, bien trop esthète,
A truquer sa quête intrinsèque, la disloque.

Narcissique il s’enfonce, s’encastre dans ses frasques,
S’esseule coincé face à sa glace encrassée,
Se creuse, se ride ce vide sous son masque
Puis, sans déclic, s’efface, laissé au passé.


Repoussant ses excès sur des cliques, des claques,
L’ « ASSEZ » de ses proches sonne en écho aphone.
Lassés par cent soucis assénés, ils le plaquent
Sans effleurer l’accès de ce cœur presque atone.

Sculptant ses stigmates qu’il ausculte sans cesse,
L’astigmate déchu essaie la cécité.
Sali par son arrogance, il se compresse
Dans son nombril dantesque et suit sa frivolité.

Malgré lui le ressac du tic-tac le rattrape,
Le tasse en passant jusqu’à l’affaisser, le plisse,
Lui croque sa superbe, le claustre sans trappe,
Sur place et sans complice il meurt en coulisses.


Cet acteur sans spectateur de sa déchéance
S’est lui-même éclipsé par manque d’éclectisme.
En terre entre ses planches, sans condoléances,
Il comprend l’ironie du sort de l’égoïsme.

lundi 10 janvier 2011

Je suis Céleste

Oeuvre de Frédéric Biotteau, cliquez dessus pour visiter sa galerie
La lune m’a promis de me rester fidèle
Et de veiller sur moi comme on caresse une ombre.
Je dors à ses côtés quand mon cœur bat de l’aile,
Dans son manteau de ciel elle enfouit ma pénombre.

Les miettes cartonnées de ma vie courant d’air
Se laissent picorer par cet oiseau de nuit.
Sous ses draps étoilés je me sens plus légère,
De mon âme étiolée s’évadent les ennuis.

Ce cocon monochrome élève alors mes rêves,
Ceux que les yeux amers ne pourront avaler,
Même à me dévorer comme pour que j’en crève,
Ils n’auront pas les clés de ma bulle fêlée.

Quand les matins se lèvent, pour gagner mon pain,
Je vends ces sourires qui marchandent la joie,
Mais les regards aux pieds ne tendent pas la main,
Sans me voir rien d’humain un peu plus ils me broient.

Puis le soleil s’éteint et les nombrils du jour
Ramassent leur égo au creux des volets clos,
Dans le soir scintillant j’oublie leur désamour
Pour me panser d’un songe en dehors des enclos.

Le noir estompe alors ceux que l’on juge louches,
Je ne suis plus personne à n’être pas une autre.
C’est la misère au front que je regagne ma couche,
Je ne peux pas compter quand les moutons se vautrent.

Ma source d'inspiration pour ce poème est le roman "D'où je suis, je vois la lune" de Maud Lethielleux paru aux éditions Stock