lundi 10 janvier 2011

Je suis Céleste

Oeuvre de Frédéric Biotteau, cliquez dessus pour visiter sa galerie
La lune m’a promis de me rester fidèle
Et de veiller sur moi comme on caresse une ombre.
Je dors à ses côtés quand mon cœur bat de l’aile,
Dans son manteau de ciel elle enfouit ma pénombre.

Les miettes cartonnées de ma vie courant d’air
Se laissent picorer par cet oiseau de nuit.
Sous ses draps étoilés je me sens plus légère,
De mon âme étiolée s’évadent les ennuis.

Ce cocon monochrome élève alors mes rêves,
Ceux que les yeux amers ne pourront avaler,
Même à me dévorer comme pour que j’en crève,
Ils n’auront pas les clés de ma bulle fêlée.

Quand les matins se lèvent, pour gagner mon pain,
Je vends ces sourires qui marchandent la joie,
Mais les regards aux pieds ne tendent pas la main,
Sans me voir rien d’humain un peu plus ils me broient.

Puis le soleil s’éteint et les nombrils du jour
Ramassent leur égo au creux des volets clos,
Dans le soir scintillant j’oublie leur désamour
Pour me panser d’un songe en dehors des enclos.

Le noir estompe alors ceux que l’on juge louches,
Je ne suis plus personne à n’être pas une autre.
C’est la misère au front que je regagne ma couche,
Je ne peux pas compter quand les moutons se vautrent.

Ma source d'inspiration pour ce poème est le roman "D'où je suis, je vois la lune" de Maud Lethielleux paru aux éditions Stock

6 commentaires:

  1. Un petit texte de reve... Gros bisous Laëtitia !

    RépondreSupprimer
  2. Vraiment ravie qu'il te plaise !
    Gros bisous
    Sourire
    Laëtitia

    RépondreSupprimer
  3. Un très beau poème, Laëtitia. J'aime beaucoup.

    RépondreSupprimer
  4. Merci Sébastien !
    Je suis vraiment ravie qu'il te plaise.
    Bisous
    Sourire
    Laëtitia

    RépondreSupprimer
  5. Du baume pour l'âme, des mots de velours et de soie pour mes oreilles, que c'est beau ! La première strophe est particulièrement belle.

    RépondreSupprimer
  6. Merci Catibou! Tes mots me touchent, je suis enchantée que ce texte te plaise.
    Merci de ton passage!
    Des bises

    RépondreSupprimer