Je n’ai plus d’horizon que celui de nos jeux.
Je vous fais l’oraison d’abandonner vos cieux
Et d’ouvrir ma prison quels qu’en soient les enjeux.
Venez ma Dulcinée unir notre adultère,
Fuyons votre boudoir vers une belle histoire.
De nos amours cachées ne faisons plus mystère,
Je ne veux plus avoir à vous dire au revoir.
Offrez-moi les printemps de votre véraison,
Je les ferai fleurir plus loin que l’éphémère.
Ne laissez pas flétrir vos plus tendres saisons,
Votre fruit défendu me nourrit de chimères.
Ma mie, je vous en prie, exaucez mes espoirs,
Quittez votre épousé qui ne sait qu’être odieux.
Je ne vous ferai pas de promesses d’un soir,
Vous resterez toujours mon doux présent des dieux.
A vous je me dévoue, je vous en fais l’aveu,
La vie pour moi sans vous n’est qu’une déraison.
Veuillez réaliser mes rêves et mes vœux,
Vous choisirez ma flamme ou bien ma pendaison.