lundi 7 septembre 2009

Maux dits

Ce soir l’ange au cœur gros est venu me confier
le poids de ses maux qui alourdissaient son âme.
Auprès de mes mots doux, elle a voulu trouver
une once de réconfort à travers ses larmes.

Cette femme avait les ailes trop fatiguées,
les plumes en pagaille d’un oiseau blessé.
Elle avait le regard dévasté de chagrin,
mon amie, celle vers qui j’ai tendu la main.

Auréolée de tristesse, elle était confuse
de sonner à ma porte secouée de sanglots.
D’une tendre étreinte j’ai consolé ma muse
qui d’une voix pâle m’a livré son fardeau.

Choquée par l’amère folie de sa marâtre
qui dans un excès de rage l’avait conspuée,
je voyais tressaillir son visage d’albâtre
tandis qu’elle évoquait la honte suscitée.

Je n’ai pu qu’écouter ses souffrances profondes,
et n'être qu'une épaule où l'on peut s'épancher,
alors que j’aurai voulu effacer l’immonde
pour voir à nouveau son beau sourire briller.

37 commentaires:

  1. J'ai écrit ce poème le 3, 4 et 6 septembre 2009.
    J'ai tenté une fois de plus de l'écrire en alexandrins, j'attends l'expertise de F.Rahl, mon maitre en métrique.

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  2. Ton inspiration ne se tarit pas. C'est toujours agréable de te lire. Tes mots apportent toujours amour et réconfort

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  3. Merci mon chéri, sans toi je ne serai pas devenue la femme que je suis, celle que tu aimes aujourd'hui.
    Je t'aime

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  4. O très joli aussi !
    J'aime le rythme, tes mots sont magnifiques. Je dirai également que ce poème a quelque chose de lourd, de solennel. Ca fait un constraste étonnant.

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  5. Merci beaucoup Dark de ton commentaire, que de compliments je suis très flattée...
    Sourire

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  6. Bizarrement je regrette que la tristesse de l'ange soit uniquement due à une dispute avec sa belle-mère ... Cela dit je ne connais pas ce phénomène ... Pour ce qui est du rythme je n'ai rien à dire , une fois de plus ça se lit facilement , c'est agréable. La 2ème strophe est différente des autres de par sa structure de rimes , c'est un peu dommage que ce soit la seule , j'imagine qu'avec une alternance de croisées et d'embrassées ou alors seulement des croisées ça aurait été plus "naturel"...

    Mais j'aime bien ! Sourire

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  7. Merci également à toi L'Ingénu. Effectivement la tristesse de l'ange est due à sa belle mère, mais ce n'est pas seulement une dispute c'est le résultat de nombreuses années de supplices, manipulation... Enfin je parle d'une amie qui est la gentillesse incarnée et la ramasser en miettes ce soir là m'a profondément touchée. J'ai donc eu besoin d'écrire...un exutoire tellement essentiel pour moi.
    Tu sais que je n'avais même pas remarqué cette différence entre les strophes, merci de me l'avoir montré...Je retravaillerai peut etre cela un de ces 4. Je me suis plus concentrée sur le métrique je dois t'avouer.
    Merci encore.
    Sourire

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  8. Coucou !

    Pour ta question, normalement oui, tu peux faire une diérèse sur Conspué. Je crois que ça porte le nom de licence poétique. A confirmer ^^

    Pour ton poème en général, je le détaillerais bien volontiers, malheureusement, mon temps est limité. En résumé, je dirais, sans vouloir t'offenser, que je le trouve un peu lourd. Il y a de la beauté, certes, mais je pense que certaines tournures gagneraient à être allégées. Par exemple, comme ça, "Auréolée de Tristesse". C'est joli, mais dans ton ver, je trouve ça un peu "trop". L'ambiance du poème est déjà triste. Du coup, je trouve que c'est aussi efficace que de prendre une cascade pour remplir un verre d'eau. Bref.

    Je trouve la première strophe un peu confuse. On finit par comprendre que le "elle" du troisième vers revient à l'âme avec un peu de temps. C'est vraiment dommage de devoir nous-même faire l'effort de nous plonger dans ce qui reste, et demeure une belle histoire malgré tout

    Donc, pour ma part, retravailler ce poème prometteur me semblerait nécessaire. Mais après, je te l'accorde, étant d'un perfectionnisme lassant, je suis très sévère et méchant :s !

    Bonne continuation et bon courage !

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  9. comme je te l'ai dit, je suis flâtée d'être pour un poème la source de ton inspiration... le sujet parait grave mais avec tes mots tout devient léger et poétique, ce qui fait que je ne repense pas à ce mauvais moment avec tristesse mais plutôt en me remémorant tes mots doux à mon égare et ta gentillesse de m'avoir consolé ! j'ai vu en toi plus qu'une amie, une grande soeur ! merci encore.

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  10. Merci Angelight de ta franchise, tu ne m'offenses pas du tout, c'est dans la critique que l'on grandit. Je pense que je vais effectivement retravailler mon poème car il est vrai que certaines tournures sont un peu lourdes. Je t'avoue que je ne l'avais pas lu à haute voix et ça met en évidence certaines lourdeurs.
    Sourire

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  11. Si j'ai pu t'apporter du réconfort s a j'en suis profondément ravie. Tu es la gentillesse incarnée et te voir souffrir m'a beaucoup touchée même si je me suis sentie impuissante. Tes mots laissés ici me comblent de joie et je t'en remercie. Ravie d'avoir été cette amie grande soeur dont tu avais besoin.
    à bientôt chère muse.

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  12. Oui, c'est aussi ce que je voulais dire pour la lourdeur parfois, sur ce point je rejoins Ange.

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  13. écrits-et-plumes9 septembre 2009 à 10:14

    C'est un très beau poème, je dois toujours dit les mêmes choses mais bon. J'aime la comparaison avec l'oiseau, ou un ange peut être. L'histoire est triste mais j'aime le fait que tu veuilles réconforter cette personne. =)

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  14. Je te remercie du fond du coeur écrits-et-plumes, que tu dises la même chose prouve que tu aimes et c'est flatteur, et tu n'utilises pas toujours les mêmes mots...
    L'histoire est tristement vraie...
    Sourire

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  15. Bien oui Malia, tu peux faire une diérèse à Conspué, ce qui te fait con -spu-é (3 syllabes au lieu de 2)

    Je vais te faire un petit commentaire, vers par vers...

    Le 1er vers : rien à dire, j'aime beaucoup ^^

    Le 2ème : "le poids de ses maux qui alourdissaient son âme."

    il est justement lourd... j'aurais peut-être mis
    "Le poids de ces maux qui concassaient son âme" (bref, diérèse à poids, et un mot d'une syllabe de moins à la place d'alourdir, ce qui permet de placer la diérèse avant le qui, plus agréable à la lecture^^)

    "une once de réconfort à travers ses larmes." Là je n'ai rien à dire, je te laisse juste un piste de réflexion pour que ça retombe dans le classique

    "une once de soutien" ou "une once de secours" "au travers de ses larmes"

    "mon amie celle à qui j’ai tendu la main." Là par contre, ça fait 11.

    J'aurais dit "mon amie celle pour qui j'ai tendu la main"

    Pour ce que disait angel sur "Auréolée de tristesse, elle était confuse", je suis assez d'accord, mais peut-être remplacer tristesse par peine, et rajouter quelque chose après pour que ça tienne en douze

    (ex : Auréolée de peine, elle était là confuse)

    "D’une tendre étreinte j’ai consolé ma muse
    qui d’une voix pâle m’a livré son fardeau.

    Choquée par l’amère folie de sa marâtre
    qui dans un excès de rage l’avait conspuée,"

    Sur ces quatre vers, il est assez choquant de retomber quatre fois de suite sur le "e" à la césure... Du point de vue métrique néo-classique, rien à redire. Mais ça ne sonne pas très bien à l'oreille...

    "Du plus tendre câlin j'ai consolé ma muse
    Qui d'une pâle voix m'a livré son fardeau.

    Heurtée dans la folie âpre de sa marâtre
    Dont l'ire immodérée l'avait ici conspuée"

    Serait une possibilité d'arrangement...

    Ensuite ça devient presque mirifique jusqu'à :

    "n’être qu’une épaule où elle pouvait s’épancher," (13)

    que je pourrais arranger par exemple en

    "Et n'être qu'une épaule où l'on peut s'épancher" (où pouvoir s'épancher)

    "Alors que j’aurai voulu effacer l’immonde"
    Ce vers néo-classique qui me gêne un peu à l'oreille, je l'aurais corrigé en
    "Alors que je voulais annihiler l'immonde" par exemple

    "Pour voir à nouveau son beau sourire briller."
    Même chose^^

    "Afin que scintillât encore son sourire."

    Dans ce cas, j'aurais changé "n’être qu’une épaule où elle pouvait s’épancher," en
    "Et n'être qu'une épaule où la peine se mire" ce qui est peut-être encore mieux que ma précédente proposition de correction pour ce vers

    Bonne chance ^^

    Si j'ai mal expliqué, c'est possible... j'ai pas fait trop d'effort sur la présentation, et il y pas mal d'informations pourtant...
    Et puis ce n'est qu'un avis personnel, n'oublie pas ^^

    F. Rahl

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  16. Cher F.Rahl, tout d'abord merci pour ton expertise, merci de ce commentaire détaillé qui va beaucoup m'aider pour retravailler mon poème.
    Pour te répondre je vais faire comme toi, vers par vers :
    le 1er je ne le changerai pas d'autant plus que tu l'aimes bien.
    Le second est lourd je te le concède mais c'est voulu, je ne le changerai donc pas non plus.
    Quant à l'once de réconfort je vais également la laisser telle quelle, mon poème est entièrement néo classique alors pourquoi changer ce vers pour le faire devenir classique...et je l'aime bien comme ça.
    Je vais modifier "mon amie celle à qui j'ai tendu la main" par "mon amie celle vers qui..." ce qui fait 12 syllabes, je n'avais pas bien compté merci à toi.
    Je ne changerai pas non plus "auréolée de tristesse, elle était confuse", c'est peut-être trop mais c'est ainsi qu'était mon amie ce soir là.
    Les e ne me choquent pas même à voix haute, nous n'avons pas la même oreille, je ne changerai pas non plus ces vers, ce que tu me proposes est très bien écrit mais ce n'est pas mon style...On reconnait bien le F.Rahl style... )
    "n’être qu’une épaule où elle pouvait s’épancher," j'ai encore mal compté décidément !! Cette fois-ci je me laisse tenter par ta suggestion et je vais changer pour : "Et n'être qu'une épaule où l'on peut s'épancher" que je trouve très bien dans la strophe. Merci.
    Je ne changerai pas non plus la fin que je trouve très bien comme cela.
    Merci de tes précieux conseils.
    Sourire

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  17. Coucou,

    Oh que c'est beau et triste!

    Que l'ange qui est près de toi s'auréole de sourires.

    Bonne continuation.

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  18. Merci Douce Ocelline, ton commentaire me touche. J'aime cette bienveillance qui t'anime, je passerai le message à mon amie.
    Merci
    Sourire

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  19. Je ne vais pas être très originale en te disant que je trouve ça très beau. Je suis épatée par ton inspiration et la beauté de ton texte.
    Bisous
    Steph

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  20. c est magnifique je ne sais pas si c est basé sur du vécu mais ce que je sais c est que tu sais très bien écouter les autres et cette personne n est pas venue par hasard sonner a ta porte

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  21. Il n'y a pas besoin d'originalité quand on peut dire de jolies choses avec simplicité. Merci beaucoup Steph de ce commentaire, je suis enchantée que tu en aies laissé un.
    Ravie de t'épater!
    à très bientôt

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  22. Merci Sonia de ces compliments qui me vont droit au coeur, tu me connais très bien.
    Oui c'est une histoire vraie, une amie d'une gentillesse sans limite a sonné un soir à ma porte complètement anéantie par le chagrin, et voilà...
    Bisous et à bientôt
    Merci d'avoir pris le temps de me laisser un commentaire.

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  23. Pour ce qui est de la construction du poême, je ne vais pas m'étendre sur le sujet étant donné que d'autres l'ont déjà fait (et puis surtout parce que je n'y connais rien).
    L'histoire du poême, l'idée de chercher à consoler un être cher, chercher à tous prix à le faire sourire de nouveau, tout en sachant qu'on ne peut que l'écouter est très joli et très vrai. Les images que tu emploies ("plumes froissées...") rendent le texte touchant.
    J'aime bien...

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  24. Merci Cyrus de ce commentaire adorable!
    J'ai discuté depuis avec cette amie qui m'a dit que je lui avais apporté beaucoup de réconfort, que j'avais été plus qu'une amie: une grande soeur.
    Je suis comblée.
    Sourire

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  25. Tout d'abord le jeu de mots est fort à propos. C'est une fois de plus un joli texte où l'on retrouve cette empathie qui est tienne. L'image de l'oiseau blessé répond à la description physique et psychique que tu esquisses. Les maux ainsi partagés semblent plus lègers à porter, les mots ainsi posés transcendent la tristesse de ces moments passés.

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  26. Merci Frédéric de cette analyse fort agréable à lire encore une fois. Je suis tout d'abord ravie que tu aimes mon titre, j'ai galéré pour le trouver et j'ai finalement repensé à la suggestion de cette amie, que je console dans ce poème, qui lorsque que je cherchais un titre pour mon blog m'avait soufflé "maux doux". Je n'ai changé que quelques lettres et voilà. Je suis également enchantée que tu trouves une cohérence entre les images et le récit. Merci et à bientôt...

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  27. je l'ai beaucoup aimé. C'est très beau cet ange qui se confie, et ça nous rappelle que peu importe l'ange que l'on a en face de soi, il peut lui aussi avoir le droit de souffrir et de trouver une épaule sur laquelle pleurer...

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  28. Merci beaucoup Phoenamandre! C'est très vrai ce que tu dis là et voir un ange souffrir est encore plus difficile à supporter je trouve.
    Sourire

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  29. ces poèmes sont rendus encore plus beau par les oeuvres de Misstigri

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  30. Oui c'est vrai que ces oeuvres sont magnifiques. C'est une artiste très talentueuse et très sympathique, je suis donc ravie qu'elle m'ait permis d'utiliser ses oeuvres sur mon blog.
    Bises

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  31. c'est superbe on reconnait bien la ton grand coeur .
    je ne sais pas de qui tu tiens pour que les gens viennent se confier a toi,c'est quelquefois un peu lourd mais ça fait du bien de savoir que l'on peut réconforter avec simplement quelques mots.bisous

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  32. Etre empatique n'est pas toujours facile c'est vrai mais si ça peut soulager les personnes qui se confient à moi, ça en vaut la peine.
    Merci de ton commentaire Tessa, j'aime ton ironie quand tu dis que tu ne sais pas de qui je tiens...
    Bisous

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  33. Je tiens à remercier Misstigri pour cette magnifique oeuvre qu'elle m'a encore une fois autorisée à publier sur mon blog.
    MERCI

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  34. le poids de ses maux qui alourdissaient son âme

    La répétition de la possession n'est pas très heureuse et alourdit inutilement ton vers

    Citation:
    les plumes en pagaille d’un oiseau blessé
    J'aime !

    Citation:
    mon amie celle vers qui j’ai tendu la main.
    Une virgule après amie serait peut-être bien.

    Un très beau texte, comme d'habitude bien écrit

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  35. Merci Seeya!!
    Je t'avoue que je ne sais pas trop comment alléger ce vers
    Le poids de ses maux qui lui alourdissaient l'âme .??
    Non ce n'est pas encore ça, si tu as des suggestions n'hésites pas.
    Pour la virgule je suis une fois de plus d'accord avec toi, je vais la rajouter.
    Ravie que tu aimes l'ensemble.
    Sourire

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  36. Je me rends compte qu'il y a beaucoup de poèmes que je n'ai pas lu là, je suis en train de tout lire et je vais bien tout commenter !
    Mais celui-ci m'a tellement frappée, que j'en suis restée figer ! Et j'ai voulu le commenter en premier.
    Il est d'une grande beauté, j'en perds mes mots. Tellement dérisoire ce que je pourrais bien dire, que je ne sais plus par où commencer.
    Dérisoire comme quand on se sent inutile devant la souffrance d'une amie précieuse comme un diamant qui aurait perdu son éclat.
    On donnerait tout pour un simple sourire parfois.
    Ton poème retranscrit à merveille cette situation.

    Que dire à part que j'aime ?
    Sakura.

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  37. Merci Sakura!!
    Je suis ravie qu'il t'ai parlé.
    On se sent parfois trop impuissants face à la détresse de nos amis.
    Sourire

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