mercredi 30 juin 2010

Article dans Presse Océan


C'est à la terrasse du café l'écluse que j'ai discuté avec Franck Redois, le journaliste de Presse Océan qui a écrit ce très bel article. J'ai passé un très agréable moment, il a beaucoup d'humour et est extrêment sympathique. Il m'a envoyé la photo qu'il a prise par mail.
Merci Franck pour ce magnifique article!
Laëtitia Berlioz

mardi 29 juin 2010

Paris, mon amour

Tableau de Misstigri, cliquez pour découvrir son blogElle s’anime, s’exhibe aux frontières d’un ailleurs,
Parfumée de mystère, Paris exalte mes sens.
Je m’évapore dans ses brumes sous ses yeux railleurs,
Enivré irrésistiblement par sa douce essence.

Paris ressuscite ces envies que j’avais perdues,
Elle me fait revivre aujourd’hui au creux de son corps.
Mon cœur s’emballe, s’affole à chaque coin de ses rues,
Je suis comme un enfant qui découvre mille trésors.

Cette belle recèle une poésie sans pareil,
Elle m’ensorcelle par ses charmes que je décèle.
C’est la muse qui m’amuse et toujours m’émerveille,
Mon âme jamais ne s’use quand je suis avec elle.

Je suis le poète maudit murmurant ses non-dits
Et mes maux s’achèvent quand dans ses mots elle m’emporte.
Elle est ma renaissance aux portes de l’interdit,
Je sais pourtant que pour elle je demeure un cloporte.

vendredi 25 juin 2010

L'aube d'une femme

Je ne suis plus l’enfant débordant de malice,
Ni la gamine qui offrait son sourire au vent.
Voir chaque jour mon reflet devient un supplice,
Je me suis perdue dans le temps adolescent.

J’erre dans l’âge ingrat de la métamorphose
Et je me sens piégée dans mon affreux cocon.
Tout me semble ennuyeux, fastidieux et morose,
J’ai chaque instant l’impression de toucher le fond.

Je n’existe plus que dans le regard des autres
M’égarant dans leurs yeux pour fuir nos différences.
Je veux leur ressembler et être cet apôtre
Qui, docilement, cherche à suivre la tendance.

Je ne suis aujourd’hui qu’une copie conforme,
Je m’efface dans la masse de mes semblables.
Mon cœur n’a plus de place dans ce corps informe,
Il m’est étranger cet instable détestable.

A fleur de peau de n’être qu’un bouton qui fane,
Je repousse mes racines pour m’en détacher.
J’espère juste voir des demain moins diaphanes
Et laisser renaitre enfin celle que j’ai cachée.

mardi 22 juin 2010

L'oiseau en cage

Croquis de Frédéric Biotteau
Toujours égarée dans ces foules sans visage,
Je perds le contrôle de mon corps de coton.
Le cœur au bord des lèvres en plein surmenage,
Je n’ai que l’envie de retrouver mon cocon.

J’étouffe, je repousse ceux qui m’indisposent,
Je m’essouffle bien plus avec ceux m’ignorant.
Proche de l’asphyxie j’effleure la névrose,
Moi la poupée de chiffon qui rentre en pleurant.

D’où me vient cette phobie qui là m’emprisonne ?
J’ai peur dans la ville d’être une âme anonyme,
Je ne suis personne et toujours je m’empoisonne,
J’en deviens le pantin de mes démons intimes.

Agoraphobie, juste un mot sur mon naufrage,
Qui dans tous les sens vient couler mon horizon.
Mes terreurs maladives m’ont prise en otage
Et je dois chaque jour en payer la rançon.

vendredi 18 juin 2010

Moana (Au fil de l'eau)

Tableau de Misstigri, cliquez pour découvrir son blogBaignée par le flot d’une profonde tendresse,
Elle a vu le jour dans une vague d’amour.
Elle a grandi au creux d’une mer d’allégresse,
Comme un poisson dans l’eau sa vie suivant son cours.

Nageant dans le bonheur durant toute l’enfance,
Elle ne vit pas l’orage entrer au village,
Ne crut pas à la rage ancrant la décadence
Et ne comprit pas la source de son naufrage.

Un pirate au cœur sombre assoiffé de sang
Ecumait les rivages pour faire fortune,
N’y semant que la mort, les larmes par torrents,
Il a laissé la fille aux bons soins de la lune.

Submergée de douleur, elle a fui le carnage
Pour ne pas se noyer dans un pur désespoir.
L’âme à la dérive elle cherchait le visage
De celui qui avait sabordé son histoire.

Mais la petite trop frêle, ainsi sans amarres,
S’épuisait déjà trop pour tenter de survivre.
Elle n’était pas de taille face au barbare
Mais, contre vents et marées, elle allait le suivre.

Ramant sur sa galère, les mois s’écoulèrent.
Elle sentait ses maigres forces refluer
Jusqu’à ce soir d’hiver où elles s’écroulèrent.
Au bord de l’abîme elle était exténuée.

Flottant dans l’inconscience des heures durant,
Elle s’éveilla fiévreuse et trempée de sueur.
Un vieil homme épongeait son front soigneusement,
Il devint aussitôt son phare, sa lueur.

Elle lui conta la lame dévastatrice
Qui, en déferlant, son enfance avait coulée,
Lui décrivit l’horreur qui peuplait ses abysses
Depuis que dans un gouffre elle était immergée.

Comme emporté par la houle de son récit,
Il sentait peu à peu la nausée le gagner,
Ecœuré par cet assassin qui sans merci
Inondait de cauchemars la pauvre épargnée.

Lisant la compassion dans ses yeux outremer,
Elle fut alors remplie de reconnaissance
Pour celui qui avait su adoucir l’amer,
Lui offrant ainsi l’espoir d’une résurgence.

Il n'était pas de ceux qui croyaient au hasard,
Ni même de ceux voguant au gré des courants.
Au creux des tempêtes il tenait bon la barre,
Il lui donna donc un horizon différent.

Plongée dans le calme d’un nouveau pied à terre,
Elle apprit à combattre ses pires démons,
Et remercia le ciel de l’aide salutaire
D’un héros inconnu qui l’éloignait du fond.

Son cœur cessait de tanguer au bord de ses lèvres,
Elle voyait l’éclaircie chasser ses embruns,
Et elle s’armait d’une patience d’orfèvre
Pour enfin pouvoir reprendre sa vie en mains.

Dix années passèrent sans pouvoir la lasser
De boire les paroles du Loup poivre et sel.
Il lui enseigna à savoir se dépasser
Pour gagner la surface et déployer ses ailes.

Elle était devenue une femme plus belle
Que toutes les sirènes peuplant l’océan.
La perle à l’éclat du souvenir maternel
Sentait, face à son reflet, un vide béant.

Elle savait que rien ne pouvait détourner
Sa conscience du cap qu’elle s’était fixée.
Elle décida donc un beau matin d’été
De lever les voiles vers sa quête risquée.

Elle partit trois jours sur la rive voisine
Et se laissa porter par le flux des rumeurs.
Quand au cours du chant marin d’une douce ondine,
Elle entendit le nom de l’impur malfaiteur.

Elle retrouva sa trace au fil des massacres
Et des villages tombeaux figés en épaves.
Sa colère se faisait de plus en plus âcre
Et versait dans son âme la rage des braves.

Pistant son bourreau pour assécher son fléau,
Elle s’imprégnait du fluide de son maître.
Elle espérait pouvoir garder ses idéaux
Tout en annihilant le tourbillon du traître.

Elle le surprit lorsqu’il cachait son butin
Sur la plage blanche d’un hameau ravagé.
Elle comptait lui faire avaler son venin
Mais avant d’agir elle devait l’observer.

Elle décela ainsi ses atouts, ses failles,
Purifia ses pensées de leurs visions morbides.
Elle fomenta alors son plan de bataille,
Tout dans son esprit était devenu limpide.

Elle se lava dans l’onde d’un clair ruisseau
Pour qu’aux yeux de l’immonde elle soit désirable.
Elle usa d’un don qui rendait les mâles sots,
Armée de son charme, une ruse redoutable.

Son sourire enjôleur débordait de chaleur
Quand en roulant des hanches elle alla vers lui.
Lorsqu’elle le héla sur un ton aguicheur,
Il préparait un feu pour réchauffer sa nuit.

Il loua tous les dieux de sa soudaine aubaine
Quand il mordit à l’hameçon dans un doux leurre.
L’air était trop humide, il en frôlait l’obscène,
L’homme, ainsi envoûté, fit sa plus grande erreur.

Enfin piégé dans les mailles de son filet,
Sur cette berge il perdit le droit d’être libre.
Elle le força à la suivre sans délai
A jamais délivrée de ses déséquilibres.

Elle l’avait d’abord attiré dans ses bras
Pour l’assommer ensuite d’un coup de galet.
Puis elle l’avait ficelé de haut en bas
Avant de l’arroser d’une pluie de soufflets.

Il s’était éveillé privé de son orgueil.
Elle avait craché un long discours agité.
Dans tous ses maux lâchés, elle avait fait son deuil,
Partant le livrer aux soldats de la cité.

Le chemin s’écoula sans remous ni marnage,
En longeant le fleuve elle arriva à bon port.
Elle abandonna son prisonnier sans ambages
Aux mains d’une justice condamnant ses torts.

On dragua les eaux troubles de ce vil requin,
Il fut traîné dans la boue pendant son procès.
La mort fut jugée trop douce pour ce faquin,
Il fut désigné forçat jusqu’à son décès.

Elle sentit l’afflux d’une énergie nouvelle
Circulant comme une fontaine de jouvence.
Elle avait réussi à vaincre Machiavel
Sans même devoir assombrir sa transparence.

mardi 15 juin 2010

Article dans l'écho des 2 rives


Quel bonheur de lire cet article paru dans le bulletin municipal de la commune où j'ai grandi !
Je suis très touchée !!
Sourire

Mon autre

Oeuvre de Frédéric Biotteau
Je suis poète et tu es fou…
Un peu prophète dans mes vers
J’imagine un monde un peu flou
Quand tu gardes la tête en l’air.

Je m’expose à ta dérision
Quand j’explore ta déraison,
Au rythme de nos divisions
Je perds peu à peu la raison.

Je frôle toujours l’inconscience
Lorsque j’effleure tes humeurs,
Je m’égare dans tes déviances
Sur ton flot d’humour qui m’écœure.

Je suis prisonnier sur ma barge
Et j’ai échoué dans tes dérives,
Tu m’as poussé loin vers le large
Pour me voir effacé des rives.

Citoyen de Schizophrénie,
J’y sommeille dorénavant,
Je suis la plume des écrits,
Tu es l’auteur de mes romans.

vendredi 11 juin 2010

Maeldana (tout feu tout flamme)

Création de Frédéric BIOTTEAU
Dépourvue d’un foyer où réchauffer son âme,
Elle n’a jamais connu la chaleur humaine.
Son cœur s’est éteint à l’âge où l’on devient femme,
Renonçant à l’amour elle a choisi la haine.

Elle brûlait d’un ardent désir de vengeance
Contre ce monde coupable de sa déveine.
Elle sombrait peu à peu dans la décadence
Consumée par des rancœurs toujours plus malsaines.

Ainsi pour voir souffrir les hommes alentours,
Elle allumait leurs corps de son regard de braise,
Les laissait s’enflammer pour elle nuit et jour,
Puis les abandonnait au creux de leur fournaise.

Regarder leur fierté alors réduite en cendres
Lui procurait un plaisir presque inextinguible.
Elle espérait ainsi conjurer sa malandre
Et alléger le poids de sa vie si pénible.

Mais à jouer avec le feu on la crut sorcière,
Elle fut jugée puis condamnée au bûcher.
En proie aux flammes sous une clameur incendiaire,
Elle a rejoint Lucifer pour l’éternité.

mardi 8 juin 2010

Adieu Lolie

Salut moi c’est Lolie,
Je grandis dans vos yeux,
J’oublie ce que je suis
Pour vous plaire Messieurs.

Je vis de vos lubies,
J’existe dans vos bras,
Je ne suis qu’un hobby
Qui se perd dans vos draps.

Je veux de la tendresse,
Des baisers à la pelle,
Et que nos nuits d’ivresse
Finissent à l’autel.

Vos promesses stériles
Dans ces chambres d’hôtel
Me laissent d’indélébiles
Meurtrissures charnelles.

Bonsoir moi c’est Lolie,
Juste mademoiselle,
Et n’être que jolie
Brûle ici-bas mes ailes.

Vous ne voyez de moi
Que mon sourire d’ange
Et pour un peu d’émoi
Me poussez dans la fange.

Je pleure tout le jour
D’être un jouet futile,
Je vais mourir d’amour,
D’une quête inutile.

Dites « Adieu Lolie »
Je m’offre enfin à Dieu,
Cette fois c’est fini,
Je pars vers d’autres cieux.

vendredi 4 juin 2010

Quatre fils dans le vent

Les fils du vent esquissent
Des horizons divers,
Dans les saisons se glissent
Comme des courants d’air.

Le premier né au nord
Souffle un parfum d’hiver,
Il gifle autant qu’il mord,
Trop blizzard pour me plaire !

Le second vient du sud,
Il sent bon la chaleur,
Tous les corps il dénude,
Quel Dom Juan cavaleur !

A l’ouest est le troisième,
Toujours dans les nuages,
Il pousse au carpe diem
Et vers d’autres rivages.

En valet du soleil,
A l'est vit le cadet,
chaque jour il réveille
le bel astre en secret.

Les fils du vent nous tissent
Un nouvel univers,
Dans les cieux ils s’unissent
Et font tourner la terre.

mardi 1 juin 2010

Promesses d'amour

Œuvre de Frédéric Biotteau
Si le désespoir vient à te faire la cour,
S'il courtise tes nuits afin de t'enlacer,
Je deviendrai espoir pour éclairer tes jours,
J'allumerai le soir pour son ombre effacer.

S'il vient te souffler les maux dits de la tristesse,
Si le maudit chagrin te plombe alors les ailes,
Je prendrai ta douleur pour qu'elle te délaisse,
Je pendrai un doux leurre pour chasser son appel.

De l'éclat de tes rires je suis sentinelle
Pourchassant le malheur pour chercher à l'éteindre.
Je suis la gardienne de ta belle étincelle,
Armée d'un sourire, je viens ici t'étreindre.

Là nos mots s’envolent en de tendres caresses,
Ils bâtissent ces rêves que nos corps esquissent
Et nos cœurs s’emmêlent pour croire en l’allégresse,
Je prie pour que ce bonheur jamais ne finisse.