mardi 22 juin 2010

L'oiseau en cage

Croquis de Frédéric Biotteau
Toujours égarée dans ces foules sans visage,
Je perds le contrôle de mon corps de coton.
Le cœur au bord des lèvres en plein surmenage,
Je n’ai que l’envie de retrouver mon cocon.

J’étouffe, je repousse ceux qui m’indisposent,
Je m’essouffle bien plus avec ceux m’ignorant.
Proche de l’asphyxie j’effleure la névrose,
Moi la poupée de chiffon qui rentre en pleurant.

D’où me vient cette phobie qui là m’emprisonne ?
J’ai peur dans la ville d’être une âme anonyme,
Je ne suis personne et toujours je m’empoisonne,
J’en deviens le pantin de mes démons intimes.

Agoraphobie, juste un mot sur mon naufrage,
Qui dans tous les sens vient couler mon horizon.
Mes terreurs maladives m’ont prise en otage
Et je dois chaque jour en payer la rançon.

4 commentaires:

  1. Ce texte m'avait comme emprisonné dans ce tourbillon d'émotions la première fois que je l'ai lu sur les Auteurs Unis...encore aujourd'hui il me pénètre...moi qui hais être enfermée, je cris "pardon docteur j'ai ouvert la fenêtre ! ".

    Bravo Laëtitia, je t'adore.

    Nina Minizen

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  2. Merci beaucoup Nina !!
    Moi non plus je ne supporte pas d'être enfermée, je ne le supporte plus et cet état est vraiment du passé.
    Moi aussi je t'aime beaucoup Nina !! Le terme de guerrière au grand coeur te va à ravir.
    Merci d'être ce que tu es, tu es une de ces personnes qui redonnent confiance dans le genre humain, c'est juste magnifique!
    Bises
    Sourire

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  3. ravie de voir que cet état est vraiment du passé.
    hélas il y en a qui sont toujours enfermés sans trouver la sortie.très bien écrit comme toujours.
    bises.

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  4. Merci Tessa !!!
    Oui cet état est loin derrière moi, bien loin et c'est tant mieux !!
    Bisous
    Sourire
    Laëtitia

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