Bienvenue dans mon univers ! Celui où l'Amour des mots et du papier est roi... Je suis : * Auteure de poésie, A fleur d'âme, publié aux éditions Les 2 Encres, mon premier recueil est la concrétisation d'un de mes rêves d'enfant. * Écrivain public en autoentreprise. * Créatrice en papeterie recyclée. * Animatrice d'Ateliers divers et variés : écriture, recyclage... Contactez-moi: laetitia.berlioz@gmail.com
lundi 28 mars 2011
Etre à suivre...
dimanche 23 janvier 2011
Envers et contre tous

Le traque, l’attaque, il craque et débloque.
L’égo tique, étriqué à bloc, bien trop esthète,
A truquer sa quête intrinsèque, la disloque.
Narcissique il s’enfonce, s’encastre dans ses frasques,
S’esseule coincé face à sa glace encrassée,
Se creuse, se ride ce vide sous son masque
Puis, sans déclic, s’efface, laissé au passé.
Repoussant ses excès sur des cliques, des claques,
L’ « ASSEZ » de ses proches sonne en écho aphone.
Lassés par cent soucis assénés, ils le plaquent
Sans effleurer l’accès de ce cœur presque atone.
Sculptant ses stigmates qu’il ausculte sans cesse,
L’astigmate déchu essaie la cécité.
Sali par son arrogance, il se compresse
Dans son nombril dantesque et suit sa frivolité.
Malgré lui le ressac du tic-tac le rattrape,
Le tasse en passant jusqu’à l’affaisser, le plisse,
Lui croque sa superbe, le claustre sans trappe,
Sur place et sans complice il meurt en coulisses.
Cet acteur sans spectateur de sa déchéance
S’est lui-même éclipsé par manque d’éclectisme.
En terre entre ses planches, sans condoléances,
Il comprend l’ironie du sort de l’égoïsme.
lundi 10 janvier 2011
Je suis Céleste

Et de veiller sur moi comme on caresse une ombre.
Je dors à ses côtés quand mon cœur bat de l’aile,
Dans son manteau de ciel elle enfouit ma pénombre.
Les miettes cartonnées de ma vie courant d’air
Se laissent picorer par cet oiseau de nuit.
Sous ses draps étoilés je me sens plus légère,
De mon âme étiolée s’évadent les ennuis.
Ce cocon monochrome élève alors mes rêves,
Ceux que les yeux amers ne pourront avaler,
Même à me dévorer comme pour que j’en crève,
Ils n’auront pas les clés de ma bulle fêlée.
Quand les matins se lèvent, pour gagner mon pain,
Je vends ces sourires qui marchandent la joie,
Mais les regards aux pieds ne tendent pas la main,
Sans me voir rien d’humain un peu plus ils me broient.
Puis le soleil s’éteint et les nombrils du jour
Ramassent leur égo au creux des volets clos,
Dans le soir scintillant j’oublie leur désamour
Pour me panser d’un songe en dehors des enclos.
Le noir estompe alors ceux que l’on juge louches,
Je ne suis plus personne à n’être pas une autre.
C’est la misère au front que je regagne ma couche,
Je ne peux pas compter quand les moutons se vautrent.
Ma source d'inspiration pour ce poème est le roman "D'où je suis, je vois la lune" de Maud Lethielleux paru aux éditions Stock
vendredi 24 décembre 2010
samedi 18 décembre 2010
Voyage au centre de la tête

Caressant les silences d’un sourire inquiétant
Et s’évadant sans rien dire en soufflant pour de bon,
Elle attend que le temps tombe en amour de l’instant,
Qu’il en cesse ainsi son badinage vagabond.
Elle écoute alors une envoûtante mélodie,
Née au centre de ses ballades imaginaires,
A fleur de peau se déplume de tous ses non-dits,
Se déleste en mots pour se sentir l’âme légère.
Elle espère un moment que l’horloge détraquée,
Du même grain de sable à l’origine des perles,
Pourrait enfin empêcher la terre de tourner
Pour écrire des heures sans qu’elles ne s’éperlent.
Puis, installée dans sa bulle aux reflets orangés,
Elle effeuille son cœur sur des papiers pliés
Et, habitée d’automne, les laisse s’envoler
Pour leur danse éphémère encore s’émerveiller.
Elle part, toujours en quête au gré de ses « peut-être »,
Se remettre en question, chercher l’once de réponse.
L’empathie pour compagnon et l’amour en seul maitre,
Elle explore ses émotions, jamais ne renonce.
Une fois l’exutoire couché, l’histoire encrée,
Elle peut tourner la page, libre de ses songes,
Puis regagner le monde en sachant mieux s’y ancrer.
Sur ses maux essorés, elle passe enfin l’éponge.
vendredi 3 décembre 2010
De l'ombre à la lumière
Quand dans mon soir hagard j’ai croisé ton regard,
La magie du hasard a effacé mes doutes;
Brisant ma sombre errance, elle a guidé ma route
Pour mon âme lover au creux de tes égards.
Eperdue de malheur, perdue sous d’autres lunes,
Je traînais mon destin sans croire à l’avenir,
Puis mes pas m’ont portée vers toi, mon devenir,
Ainsi s’est enrayée la roue de l’infortune.
Avant toi je n’avais que la mort à étreindre,
J’étais remplie de vide au fond de mes désastres.
De mes nuits étiolées tu t’es fait le bel astre,
Le seul à rallumer mon cœur prêt à s’éteindre.
Tu as su aviver ma lumière intérieure,
Réveiller ces rêves que j’avais enterrés,
En donnant à ma vie tes couleurs éthérées,
Tu as chassé de moi ces démons antérieurs.
Je suis née à nouveau près de toi mon amour…
(…)
Quand je pense à tes mots je ressens leurs caresses,
Tu sais panser mes maux à force de tendresse.
Grâce à toi je peux voir se lever chaque jour.
samedi 27 novembre 2010
Cercle vicieux

D’un regard abîmé, reflet d’une âme usée.
Il contait sans mot dire à notre « douce France »
L’enfance malmenée, brisée et abusée.
Sur son berceau penchée, une fée sans conscience
Avait dès sa naissance osé le délaisser.
Il fut dépossédé de sa tendre insouciance,
Sa fragile existence avait mal commencé.
Ce fils de l’assistance évoluait dans l’errance,
Placé puis déplacé de foyers en foyers.
Déraciné sans cesse, il était sans défense
Privé de la chance de se sentir choyé.
Elevé sans clémence, il faisait pénitence
Sans pourtant offenser il se voyait châtié,
Subissant des accès de rage et de violence,
Il apprit la méfiance avant d’être écolier.
Tous ses bourreaux d’accueil méritaient la potence
Pourtant les instances n’avaient rien soupçonné,
Polissant l’insensé, sauvant les apparences,
Ils pensaient le broyer sans l’alarme sonner.
Ce garçon profané vivait en permanence
Dans l’angoisse et la peur sans pouvoir en parler,
Etouffé par l’horreur de sa propre impuissance,
Ce muet traumatisé ne savait qu’éperler.
Il hurlait en silence une immense souffrance
D’un regard abîmé, reflet d’une âme usée.
Il contait sans mot dire à notre « douce France »
L’enfance malmenée, brisée et abusée.
jeudi 18 novembre 2010
Sentir l'essence

N’aboutissent qu’au sein d’une impasse effacée.
Ressassant sans cesse leurs soucis lancinants,
Ils s’enfoncent ainsi enlacés au passé.
Leur jeunesse émoussée les laisse dans la nasse
Des angoisses salées salissant l’innocence,
Si loin de la surface ils se noient dans la masse
Sans savoir essaimer cette intense souffrance.
Asphyxiés de silence à n’être qu’esseulés,
Leurs cœurs si assommés ont perdu connaissance.
Sans amour à semer ils sont déboussolés
Et n’assument l’espoir que dans l’évanescence.
Ce soir, à leur insu, s’ensuit l’insaisissable :
Leurs soupirs essoufflés s’enchâssent sans qu’ils sachent
Que sonne leur salut, sous ces cieux chérissables,
Dans celui de cette âme enfin sœur sans attaches.
La foudre leur assène un sentiment soudain
Les poussant à s’unir pour panser leurs blessures,
Dans les cercles vicieux de ces deux citadins
S’insinue une issue, une douce cassure.
Leur destin capricieux se charge ainsi de sens,
Assassine l’errance en suscitant leur place.
Ensemble ils avancent vers leur seconde chance,
Suppliciant leurs sanglots sous cette action de grâce.
lundi 15 novembre 2010
Langage silencieux

Ton regard enfantin
Me livre cent paroles
Comme un miroir sans tain
De ton âme en corolle.
Dévoilant les matins
De ton cœur métabole,
Il se perd au lointain
Cherchant des paraboles.
Soudain dans un éclat,
Je l’aperçois railleur
Et j’entends les débats
De ton for intérieur.
Puis là tu parais las
De toujours être ailleurs
Sans trouver ici-bas
Notre monde meilleur.
Tu reviens incrédule
Te plonger dans mes yeux,
Interroger ma bulle
De tes mots silencieux.
Me voyant funambule
Sur tes « toi » capricieux,
Mon émoi tu modules
D’un clin d’œil mélodieux.
Enfin l’air d’un sourire
Fait danser ton visage
L’étirant jusqu’aux rires
Que bien sûr tu partages.
Ainsi je peux m’unir
A toi, mon doux mirage,
Pour alors t’endormir
Et rêver davantage.
dimanche 7 novembre 2010
Maléfique Angélique

Au cœur d’un somptueux palais chryséléphantin.
Cette princesse, d’une beauté mirifique,
Avait déjà l’éclat des soleils argentins.
Elle semblait sortir d’un de nos plus beaux rêves,
L’ange aux cheveux d’ébène avait tout d’une reine.
Bien plus exquise que toutes les filles d’Eve,
D’un charme enchanteur, elle reflétait l’Eden.
Ses parents la voyaient comme un cadeau des cieux
Car pendant tant d’années ils l’avaient espérée.
Ses yeux émeraude étaient pour eux plus précieux
Que tous les trésors réunis de la contrée.
La fille unique de l’empereur tout puissant
Grandissait trop choyée, traitée en enfant-roi,
Elle savait que son sourire éblouissant
Lui permettait chaque fois d’avoir tous les droits.
Le temps passait sublimant son apparence
Et gâtant toujours plus sa conscience de vices.
Nul ne soupçonna le rance sous l’élégance
Quand de vils complots remplacèrent ses caprices.
Ecœurée par la bonté de ses ascendants
Et lasse de devoir masquer son vrai visage,
Elle sentait gonfler un désir obsédant
D’enrayer le partage de son héritage.
Elle fomenta, avant l’âge de raison,
Un odieux plan pour engendrer son parricide.
Régner en despote était sa seule oraison
Mais sa soif de pouvoir la rendait peu lucide.
Quand sonna l’heure tant attendue de son crime,
Angélique commit une grossière erreur :
Elle omit la présence de cet anonyme
Missionné dans l’ombre comme son protecteur.
Il la vit se glisser dans la chambre impériale
Pour y déposer une offrande venimeuse
Et n’intervint enfin qu’à cet instant crucial
Où elle libérait sa vipère tueuse.
Prise en flagrant délit de haute félonie,
Elle fut bannie de son royaume à jamais.
Les Altesses, dans une tristesse infinie,
Chassèrent celle qui, malgré tout, ils aimaient.
Escortée au-delà des terres inconnues,
elle aurait tout donné pour faire marche arrière.
A vouloir tout avoir elle avait tout perdu
et pouvait à elle seule jeter la pierre.
dimanche 24 octobre 2010
Renaissance

Délester cette enclume,
Briser la solitude
Et affronter la brume.
Ne plus vivre en arrière,
Oublier les hivers,
Ne plus être de pierre,
Avancer sans chimères,
Sortir de sa tanière,
S’unir à l’univers…
…afin de se laisser
Aller au gré des vents,
Se sentir exister,
Savourer chaque instant.
Ne plus craindre demain,
Se libérer d’hier,
Savoir tendre la main,
Ouvrir sa volière,
Redevenir humain,
Oter ses frontières…
…pour enfin s’essaimer,
Semer dans tous les sens
Un désir de s’aimer
Et d’effleurir l’essence.
jeudi 21 octobre 2010
Dédicace de Gorges le mercredi 13 octobre



A bientôt
Sourire
Laëtitia
mercredi 29 septembre 2010
Eperdu d'un souvenir

Il errait en peine sans rechercher l’espoir.
Aux confins d’un dégoût des envies assouvies,
Il tissait sans cesse des amours dérisoires.
Il traînait son malheur dans la rue des soupirs,
S’abandonnait aux draps des princesses fanées,
Dans leurs bras décharnés, il s’adonnait au pire
Sans tenter d’oublier ses douleurs surannées.
Egaré dans les décombres de son passé,
Il n’était plus qu’une ombre, un peu trop effacée,
Remplie d’idées sombres d’avoir vu trépasser
Celle qui dans ce monde rien n’avait remplacée.
Il vivait dans l’hier, regardait en arrière,
Sans pouvoir parvenir à lui dire au revoir.
A ses femmes d’un soir il faisait la prière
De continuer l’histoire en jouant l’illusoire.
Par l’entremise éphémère des gourgandines,
Toutes les nuits ainsi revenait sa promise,
Mais elle s’éteignait quand sonnaient les matines
Le laissant à sa routine et à ses hantises.
Il attendait alors que le jour meure enfin
Pour voir ressusciter son exquise chimère,
Mais l’esprit étourdi par ce cercle sans fin,
Il s’effondra dans sa pénombre imaginaire.
vendredi 24 septembre 2010
Colombe

Je suis née par le vent de toutes vos croyances.
J’étais cette fille que vous jugiez légère,
Je subissais l’envol de votre malveillance.
Avant vous j’ondulais doucement dans la bise,
Je n’étais qu’une oiselle oubliée de vos messes,
Je papillonnais sans écouter votre brise
Qui voulait m’asphyxier moi votre pécheresse.
A ma vue certains se sentaient pousser des ailes
Lorsque j’allais dans vos rues de zéphyr vêtue.
Quand dans les nuages ils déployaient leur zèle,
Vous voliez dans les plumes de ces « sans-vertu ».
Etouffant de jalousie face à ma beauté,
Vous m’accusiez d’envouter vos maris volages.
Amères de voir vos visages s’éventer,
Vous maudissiez le mien qui survolait les âges.
Vous m’adressiez sans cesse mille noms d’oiseaux,
Je ne supportais plus vos rafales de haine,
Et les pires rumeurs s’élevaient dans mon dos
Quand moi je n’aspirais qu’à un peu d’oxygène.
M’empêchant de respirer dans votre atmosphère
Vous m’avez traitée comme une pestiférée,
Je ne laissais pourtant pas planer de mystère :
J’étais l’hirondelle rêvant de liberté.
Je voulais juste flotter à contre courant,
Je n’étais pas celle que vous nommiez « Sorcière »,
J’espérais fendre l’air dans un sens différent
Mais ma seule prière a volé en poussière.